Né en 1858 à New York dans une famille d'origine hollandaise, Roosevelt fait de brillantes études à la prestigieuse université d'Harvard, juste avant d'accumuler les postes importants. En effet, il fut chef de la police de New York, sous-secrétaire à la marine du président Mac Kinley en 1897, vice-président de ce dernier en 1900, avant de devenir Président en 1901, suite à l'assassinat de Mac Kinley. Il sera réélu en 1904. Considéré comme étant l'un des plus grands présidents du XXe siècle, son nom est associé par tous les historiens à la notion d'impérialisme.
Les Etats-Unis depuis 1823 et la doctrine Monroe, sont repliés sur eux-mêmes et n'interviennent nullement dans les affaires mondiales. En effet, la doctrine Monroe du nom du président de l'époque affirme la volonté des Américains de rester concentrés sur leur continent invitant les européens à en tenir compte et donc à ne pas s'aventurer sur le continent américain.
Mais à la fin du siècle, la donne est complètement différente, les Etats-Unis sont trop puissants pour rester repliés sur eux-mêmes. Ainsi, Rudyard Kipling célèbre aventurier, romancier et poète britannique dans un poème fameux datant de 1899 invite les Américains à assumer le « fardeau de l'homme blanc » et affirme que désormais la charge est transférée de l'Angleterre, fatiguée par son empire, vers le nouvel empire en formation de sa « sœur » américaine.
L'émergence américaine sur la scène mondiale sera visible lors des mandats présidentiels de Théodore Roosevelt. Par conséquent, une question se pose : la politique rooseveltienne représente-t-elle une rupture dans la tradition isolationniste des Etats-Unis ?
[...] Ceci aura des répercussions directes sur la politique étrangère des Etats-Unis, même après son départ de la Maison Blanche. Il apparaît ainsi nécessaire de rendre à Roosevelt ce qui lui appartient, à savoir le mérite où l'erreur d'avoir fait prendre conscience aux États-Unis qu'ils n'accepteront jamais que les peuples qu'ils libèrent de la tutelle coloniale refusent leur domination. La fin de l'innocence qu'a imposée la politique de Roosevelt ne laissera pas d'autre choix à Wilson que de s'engager dans la Première Guerre mondiale. [...]
[...] L'émergence américaine sur la scène mondiale sera visible lors des mandats présidentiels de Théodore Roosevelt. Par conséquent, une question se pose : la politique rooseveltienne représente-t- elle une rupture dans la tradition isolationniste des Etats-Unis ? En fait, ceci semble être à relativiser. En effet, il est important de noter que déjà avant l'arrivée à la Maison-Blanche de Théodore Roosevelt, des courants d'idées rompant avec l'isolationnisme se faisait entendre L'accession de celui-ci à la présidence contribuera ensuite à faire entrer réellement dans les faits ces nouveaux principes impérialistes états-uniens (II). [...]
[...] SCHOELL Franck, Histoire des Etats-Unis, Paris, Payot, coll. Histoire TROTIGNON Yves, Le XXe siècle américain, Paris, Bordas Concernant l'impérialisme américain et Théodore Roosevelt : FOHLEN Claude, La société américaine, 1865-1970, Paris, Arthaud HOWARD Beale, Theodore Roosevelt and the Rise of America to World Power, Baltimore, The Johns Hopkins University Press NOUAILHAT Yves- Henri, Les Etats-Unis de 1898 à 1933, l'avénènement d'une puissance mondiale, Paris, Editions Richelieu RICARD Serge, Théodore Roosevelt et la justification de l'impérialisme, Aix-en-Provence, Presses de l'Université RICARD Serge et BOLNER James, La République impérialiste : l'expansionnisme et la politique extérieure des Etats-Unis,1885-1909, Aix-en-Provence, Presses de l'Université, 1987. [...]
[...] Il se rendait parfaitement compte que la puissance économique de son pays l'obligeait à mener une politique extérieure active, sur les cinq continents. Mais il était également profondément convaincu que l'Amérique protégeait l'ordre, la liberté et la démocratie, apportant le progrès dans les pays retardés Parallèlement, le pays avait plusieurs objectifs : renforcer sa puissance navale, mais aussi investir des capitaux surabondants, qui ne parvenaient pas à être rentables en Amérique du Nord. La pénétration dans des domaines aussi divers que la culture de la canne à sucre et de tabac à Cuba et à Porto Rico où les chemins de fer et les mines du Mexique montrent bien l'influence progressiste de Roosevelt. [...]
[...] Très vite, cette doctrine sera réinterprétée comme légitimant les Etats-Unis dans un rôle de défenseur de l'Amérique toute entière. C'est également l'époque au cours de laquelle, parallèlement aux victoires sur le Mexique et l'extension du territoire du sud-ouest, l'Alaska est racheté à la Russie (1867). Les décennies qui vont suivre vont confirmer cette nouvelle orientation de la Doctrine Monroe. Ainsi, on observe bien avant l'ère Roosevelt un renforcement du monroeisme qui se trouve conforté par l'accroissement des relations commerciales et des investissements américains en Amérique Latine. [...]
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