L'hyperpuissance américaine : atouts et objectifs

Résumé du document

La fin de la Guerre froide qui voit s'effondrer le bloc communiste en 1989 et se diviser l'URSS en 1991 marque la rupture d'une codominance entre un bloc communiste dirigé par l'URSS et un bloc occidental dirigé par les Etats-Unis, la disparition d'un monde bipolaire. L'URSS démantelée, les Etats-Unis s'imposent alors comme une puissance de premier plan, une hyper puissance. Qu'en est-il ? Les Etats-Unis peuvent-ils être effectivement considérés comme une superpuissance ? Quels sont les objectifs mondiaux de cette hyper puissance ? Qu'en est-il de sa remise en cause de son rayonnement planétaire au sein d'un monde multipolaire ? (...)

Extraits

[...] En effet, lors de ce discours, au nom de Dieu, George W.Bush président des Etats-Unis veut instaurer la liberté et la justice mondiale. En ce sens, les Etats-Unis vont s'en prendre aux Etats hors-la-loi, au terrorisme, à la criminalité internationale et au trafic de drogue mais aussi aux pays occidentaux qui détiennent des armes de destruction massive où font preuve d'une animosité envers les Etats-Unis. C'est encore une fois les cinq commandements militaires américains qui vont intervenir. L'USENTCOM depuis les attentats du 11 septembre 2001 pilote les interventions américaines en Irak et en Afghanistan. [...]

[...] Les Etats-Unis se placent ensuite comme la seule hyper puissance économique du monde. Ils ont, d'après Bill Clinton dans un entretien accordé à la revue française Limes en 1997, des intérêts dans toutes les régions de la terre Le bilan des IDE (Investissement Direct à l'Etranger) signale la place fondamentale des Etats-Unis dans les stratégies d'investissements des FNT étrangères. Les Etats-Unis ont en effet investis des milliards de dollars en Europe (près de 582), au Japon (146) et en Australie c'est-à-dire dans les pays développés qui composent (pour les deux premiers) la Triade. [...]

[...] Le globe est découpé en cinq commandements militaires américains datant de décembre 1946 : - l'USENTCOM qui concerne le Moyen-Orient, la corne de l'Afrique et l'Asie Centrale ; - L'USPACOM qui englobe les grandes puissances (Chine, Inde, Japon) , des zones de fortes --tensions (Corée du Nord, détroit de Formose, Indonésie, Pakistan) et des zones stratégiques (détroit de Malacca) ; - L'USEUCOM qui couvre toute l'Europe et une grande partie de l'Asie - L'USSOUTHCOM qui concerne l'Amérique du Sud - L'USNORTHCOM qui contient l'Amérique du Nord. Chacun de ces commandements est responsable des actions des forces armées qu'il abrite. La capacité de renseignement de ces différents commandements est très développée. Elle est permise grâce à un réseau échelon d'interception des communications en Australie, en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni, au Groenland (qui appartient au Danemark), en Alaska et aux Etats-Unis. [...]

[...] On peut rappeler que les deux alliances militaires, l'OTAN et le PPP s'acquittent également des tâches de maintien de la paix et de gestion des crises. Cependant certains de ces objectifs peuvent être parfois remis en cause. En effet, il apparaît clairement que la volonté de promouvoir la démocratie dans tous les pays du monde n'est en fait qu'une stratégie économique destinée à augmenter le nombre de partenaires commerciaux des Etats-Unis. Cette idée est confortée par le fait que les Etats-Unis qui militent soi-disant pour la paix sont les premiers pays exportateurs de missiles. [...]

[...] Les Etats-Unis sont ensuite une hyper puissance politique mondiale incontestable. D'après William Pfaff dans son œuvre De l'hégémonie américaine parut au printemps 2001, les deux seuls partis politiques américains : le parti républicain et le parti démocrate sont désireux d'accroître l'influence politique américaine à l'étranger Cette volonté conduit les Etats-Unis à intervenir un peu partout dans le monde notamment en Irak en 2003 avec ou sans l'accord des instances internationales telles que l'ONU. Elle fait d'eux les gendarmes du monde bien que Bill Clinton alors président des Etats-Unis réfute cette idée : nous ne sommes pas et nous ne pouvons pas être le gendarme du monde Enfin les Etats-Unis sont une hyper puissance culturelle. [...]