L'abolition officielle de la traite des noirs date de 1807 pour les Etats-Unis, cependant l'esclavage persiste en se déplaçant à l'ouest et au sud. Si bien qu'en 1830 on compte encore 2 millions d'esclaves noirs et en 1860, 4 millions. Les Etats-Unis ont donc été un des derniers pays à abolir ce que l'on nomme pudiquement l' « institution particulière ». Pratiqué et exprimé par les Noirs et certains abolitionnistes du Nord, le rejet de l'esclavage et son abolition va, paradoxalement, ouvrir une longue période de servitude, de ségrégation et de discrimination des Afro-américains.
Il est donc intéressant de se demander si l'esclavage, antinomique à toute démocratie, a permis de par son abolition d'enclencher la marche vers une réelle citoyenneté Afro-américaine et une démocratie plus achevée aux Etats-Unis.
[...] Le noir : un nouveau citoyen intégré au sein de la société En mai 1865, a été créé le Bureau des Affranchis. Sa principale mission est de gérer la réintégration des noirs dans les régions du Sud. Ça a été un échec et il va disparaître en 1870 en raison de son coût. Il était très cher pour le Nord. On observe une certaine amélioration dans le domaine de l'enseignement notamment grâce aux rôles actifs des Eglises du Nord en particulier dans la construction d'écoles noires. [...]
[...] Le sort des noirs après la Guerre de Sécession et l'abolition : un esclavage de fait et une citoyenneté niée Durant la période de Reconstruction, des codes noirs sont votés au Sud. Ces codes noirs donnent aux anciens esclaves des droits beaucoup moins importants que ceux accordés aux blancs (restriction des droits dans le domaine de l'emploi et de la propriété : ces codes empêchaient les Noirs de louer des terres par exemple). En Louisiane une loi appelée, la clause du grand-père interdit le droit de vote à tous les affranchis dont le père ou le grand-père n'était pas électeur en 1867. [...]
[...] Le 1er janvier 1863 : Lincoln proclame l'émancipation des esclaves de l'Union. Lincoln affirme que toute personne asservie dans les régions rebelles est et demeurera libre Il ajoute même que celles qui sont physiquement aptes pourront servir dans l'armée des Etats-Unis On observe alors la formation de régiments noirs dirigés par les Blancs. Ces soldats noirs vont montrer auprès des esclaves noirs qu'il est possible d'être libre et d'avoir des droits. Tout le monde savait désormais qu'une victoire du Nord entraînerait la fin de l'esclavage. [...]
[...] Les Etats libres du Nord déploraient l'extension de l'esclavage à l'ouest et les sudistes critiquaient le compromis. Il y eut ensuite la Guerre du Mexique (1846-1848) qui s'acheva par une victoire américaine et la signature du traité Guadalupe Hidalgo. En 1853, le territoire américain s'étendait vers le sud de l'Arizona et du Nouveau-Mexique. Suite à ces événements, la crise politique flamba de nouveau. Le Congrès annonça toute une série de lois pour tenter d'apaiser les tensions comme par exemple la loi sur les esclaves fugitifs Fugitive Slave Act Mais au lieu de calmer le jeu politique, les tentatives de compromis ne firent qu'accentuer les tensions. [...]
[...] Ce réveil intellectuel et artistique, appelé la Harlem Renaissance, prendra sa source dans les années 20. Il faudra cependant attendre la fin du XXe siècle pour que s'efface, sinon totalement du moins partiellement, cette hiérarchie humaine imposée par la couleur de peau. Un long combat pour les droits civiques attendait alors Martin Luther King. [...]
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