Dans les années 1970-80 les USA ont été touchés par la crise mondiale et par des difficultés internes, ce qui a permis à l'historien Paul Kennedy de parler du déclin des USA ; est-ce vraiment le cas ? Les années 1990 sont marquées par un retour à la prospérité avec une croissance économique forte.
De plus, sur le plan international, on assiste à la disparition de l'URSS qui laisse les Etats-Unis en position de seule superpuissance. Les USA dominent l'économie mondiale, exercent leur influence culturelle sur toute la planète et ne cessent pas de montrer leur aptitude à l'innovation technologique. Pour finir il faudra revenir sur le paradoxe de la politique de Bill Clinton.
I. Le retour de la prospérité
1. Une croissance économique forte
Après les années de crise qui les ont frappé dans les années 70-80, les Etats-Unis renouent avec la prospérité économique dans les années 1990. Après une courte récession dans les années 1990-91, ils retrouvent une croissance très forte : 3,6% par an entre 1992 à 1998, ce qui représente le double de l'Union Européenne et le quadruple du Japon. Le taux de chômage passe de 5,6% en 1990 à 4,6 en 1995. Dans les régions les plus dynamiques, il est en dessous de 4%. C'est une période de plein emploi et de hauts salaires, les patrons recherchent une main d'oeuvre qualifiée en lui offrant des salaires mirobolants et des primes d'engagement. Néanmoins les industries du textile, de la sidérurgie ou de la production automobile traversent une crise et ne se maintiennent que grâce à la protection douanière.
Le budget fédéral souffre moins du déséquilibre entre les dépenses et les recettes, le déficit ayant chuté de 290 milliards en 1992 à 22 milliards en 1997. En effet, les dépenses fédérales ont été réduites et le commerce extérieur a tiré parti de la baisse du dollar (...)
[...] Ce sont d'eux qu'on attend les secours, les interventions et les solutions; d'où l'expression gendarme du monde C'est pourquoi ils désignent les ennemis menaçant la sécurité mondiale, les Rogue States (Cuba, Corée du Nord, Iran ,Irak, Syrie, Somalie, Soudan ) La Russie demeure au centre de la politique étrangère des Etats-Unis. Il faut aider Boris Eltsine pour que le pays ne tombe pas dans l'anarchie et la pauvreté, voire dans un régime dictatorial. Par exemple, au sommet de Vancouver d'avril 1993, Clinton promet une aide de 1,6 milliard de dollars. Les présidents Eltsine et Clinton se rencontreront à plusieurs reprises: à Washington en 1994 et à Moscou en 1998. Les positions des Etats-Unis en Amérique Latine s'améliorent. Les troupes américaines chassent du pouvoir le dictateur du Panama en janvier 1990. [...]
[...] Les Etats-Unis dominent dans tous les domaines: un tiers des 500 premières firmes mondiales des dépenses d'armement dans le monde, la plupart des prix Nobel. La prépondérance américaine peut exacerber la menace que représentent certains groupuscules, d'où les attentats de 2001. [...]
[...] Les Etats-Unis n'y sont pas étrangers. Ils se montrent toujours prêts à intervenir quand c'est nécessaire, comme en 1995 quand ils viennent au secours du Mexique qui a fait banqueroute. Les USA font aussi de grands efforts pour établir la paix entre Israël et ses voisins arabes. (Rabin et Arafat se serrent la main sur la pelouse de la Maison-Blanche en septembre 1993, sous le regard de Clinton.) Aussi leur participation pour régler la guerre de Yougoslavie. En 1999, ils tiennent la place primordiale, dans le cadre de l'intervention de l'OTAN au Kosovo. [...]
[...] Le retour de la prospérité 1. Une croissance économique forte Après les années de crise qui les ont frappé dans les années 70-80, Les Etats-Unis renouent avec la prospérité économique dans les années 1990. Après une courte récession dans les années 1990-91, ils retrouvent une croissance très forte : par an entre 1992 à 1998, ce qui représente le double de l'Union Européenne et le quadruple du Japon. Le taux de chômage passe de en 1990 à 4,6 en 1995. [...]
[...] L'économie américaine est de plus en plus ouverte, les investissements extérieurs sont passés à 1000 milliards de dollars à la fin des années 1990, contre 100 milliards en 1970. L'ALENA, l'accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique, qui entre en vigueur en 1994, élimine les barrières douanières et facilite les échanges transfrontaliers des biens et des services. L'Etat fédéral y joue pour beaucoup. Il a contribué à rétablir la confiance en évitant d'imposer des réglementations lourdes et paralysantes. Il accompagne la croissance de la production et de la consommation, freine les tendances inflationnistes et stimule l'éducation. [...]
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