dissertation sur Les États européens face à l'immigration depuis 1945
Marie-Claude Blanc-Chaléard, Histoire de l'immigration
Kaelble Harmut, Histoire sociale de l'Europe de 1945 à nos jours
BADE Klaus J, L'Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours
[...] Si l'assimilation fut la règle jusqu'en 1970, la plupart des pays parlent aujourd'hui d'intégration en laissant tout de même apparaître de vraies différences autour de ce mot concept. La France représente à merveille le modèle assimilationniste. La nation est vécue comme un territoire mais aussi comme le cadre politique. Il n'y pas de réalité ethnique ou culturelle et c'est donc l'acceptation des valeurs républicaines qui fondent l'attachement de l'individu au pays d'accueil. Pour conclure ce contrat moral entre la nation est le citoyen, l'école et l'armée sont des outils incontournables. [...]
[...] A l'opposé de ce modèle des états comme l'Autriche, la Suisse ou l'Allemagne ne se sont jamais vécus comme « pays d'immigration ». Preuve en est, il fallut attendre 2001 pour que l'Allemagne remettent en cause le droit du sang. La nation est vue comme une notion culturelle et ethnique et la nationalité ne peut reposer que sur la transmission parentale. A l'inverse du modèle français, la naturalisation n'est pas encouragée et la nationalisation devient, dés lors, difficile à acquérir. Le seul vecteur d'intégration est le marché du travail qui est le principal instrument de l'intégration. [...]
[...] La rupture et le le repli du au choc de Les enjeux contemporains entre fin du monde bipolaire et mondialisation II. Les différentes réponses apportées par les états et la difficulté de l'UE à harmoniser une politique commune Les défis de l'intégration 2. Les choix de l'Europe du Nord Ouest 3. Les positions de l'Europe du Sud et de l'Est 4. L'Européanisation de la politique d'immigration III. Entre richesse du multiculturalisme et la tentation du repli identitaire 1. Les richesses du multiculturalisme 2. [...]
[...] Contrairement à l'Europe du Nord, l'Europe du Sud ne voient l'immigration que comme un phénomène purement économique. Pour Finotelli, ces pays en voient « que la conception économique de la migration qui guident les politiques de l'Europe du Sud », l'immigration étant de fait légal tant que celle-ci renforce l'économie du pays d'accueil. Ainsi, les immigrés légaux peuvent bénéficier d'une forte couverture sociale, des services de santé et éducatifs tandis que la situation des immigrés illégaux et laisser à l'appréciation des autorités locales. [...]
[...] Aussi, devient-il nécessaire aux états de réfléchir à leurs politiques d'immigration. Se répartissant entre assimilation, intégration et multiculturalisme, chaque pays va dans un premier temps répondre aux défis en fonction de ses besoins et de son histoire, l'Europe devenant, dés 1992, « la boîte à outil » des pays européens qui harmonisent davantage leur politique nationale d'immigration en privilégiant la question du regroupement familial ainsi que celle du droit d'Asile. Aussi, dans un contexte de Mondialisation et de crise économique, les populations européennes vont adopter une position ambiguë face à cette politique d'immigration à la fois d'accueil et d'ouverture mais aussi de racisme et de repli sur soi comme le montre les nombreux résultats électoraux des partis racistes et xénophobes dans un grand nombre d'états européens définis aujourd'hui comme mouvements « populistes ». [...]
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