Etat, société, Russie tsariste, URSS, Révolution de 1917, système éducatif, Andreï Kozovoï, Annie Zwang, Philippe Zwang, nationalisme russe, religion orthodoxe
La Révolution russe de 1917, qui provoqua brutalement la chute du tsarisme, est souvent considérée comme le début d'une nouvelle ère historique pour ce pays, en amenant brusquement des changements fondamentaux à la fois au sein de l'Etat et la société mais également dans leurs rapports. Pascal Cauchy parle en effet « d'une expérience historique inédite ». Toutefois cette rupture n'est pas reconnue comme si radicale par tous les acteurs de l'histoire. En effet, déjà le général De Gaulle, considérait l'URSS comme un « avatar temporaire de la Russie éternelle » et son gouvernement comme « une forme modernisée d'une fatale autocratie ».
[...] Vers une transformation de la société ? Des changements sociaux significatifs Pour Annie et Philippe Zwang, les révolutions de février puis d'octobre 1917 permettent véritablement de créer une nouvelle société. Le graphique de l'annexe 2 présente clairement le chamboulement provoqué dans la répartition de population entre les différentes classes sociales. Alors que les nobles ont disparu, une nouvelle catégorie de privilégiés, les apparatchiki[8] voient le jour. D'autre part, les modes de vie sont bouleversés, l'urbanisation s'accélère considérablement ainsi que l'exode rural[9]. [...]
[...] Laran Michel et Van Regemorter Jean-Louis, Russie-URSS : 1870- Paris : Masson, 349p. Raviot Jean-Robert et Ter Minassian Taline, De l'URSS à la Russie : La civilisation soviétique : Genèse, histoire et métamorphoses de 1917 à nos jours Paris : Ellipses p. Robin Régine, Stalinisme et Culture Populaire dans Tsarisme, Bolchevisme et Stalinisme : Vingt Regards d'Historiens Paris : Institut d'Études Slaves. (PP 360-376) Scot Jean-Paul, La Russie de Pierre le Grand à nos jours Paris : Armand Colin, 253p. [...]
[...] Pendant les 75 ans d'existence de l'URSS[3], les différents dirigeants qui se sont succédé n'ont pas tous eu le même exercice du pouvoir, la répression pas la même ampleur, et les interdits ont fluctué. De même, la période tsariste elle aussi, été marquée par des évolutions notables (par exemple l'abolition du servage en 1861 sous le règne d'Alexandre des tsars réformateurs ou bien conservateurs. Cela rend les deux périodes hétéroclites et non linéaires. Ainsi nos comparaisons ne seront pas uniquement à étayer entre régimes tsaristes et URSS, mais potentiellement également entre différents temps du tsarisme par rapport à certaines phrases de l'URSS et expliqueront potentiellement les divergences d'opinions dans les débats historiographiques. [...]
[...] Ils donnent la priorité au développement de l'industrie lourde (la sidérurgie, les mines, l'industrie pétrolière et mécanique) et aux infrastructures. D'immenses usines sont construites à Moscou, dans l'Oural en encore à Nijni Novgorod, et le nombre d'ouvriers double entre 1928 à 1932, passant de 11,5 à presque 23 millions. D'autre part en novembre 1917, la publication de la Déclaration des droits des peuples de Russie, censée promettre l'accès à l'indépendance pour les nationalités qui le désireraient, marque un tournant vis-à-vis de la politique menée pendant les deux derniers siècles. [...]
[...] Quant à la répression, c'est une réalité sous le régime tsariste, en particulier sous Nicolas Ier, puis suite à la révolution de 1905. Par exemple, Piotr Stolypine, président du Conseil des ministres et ministre de l'Intérieur après 1905 réprime vivement les oppositions : les pendaisons comme les déportations sont nombreuses. De plus, selon Pascal Cauchy[22], les déportations c'est à dire le le déplacement forcé d'individus et de population s'inscrivent dans la longue durée de l'histoire russe Elles ont toujours eu deux objectifs : à la fois, sanctionner les criminels/opposants politiques et les éloigner, tout en colonisant les terres inhospitalières de l'empire grâce aux travaux forcés. [...]
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