Nous verrons d'abord qu'en 1880 l'Etat détient une fonction d'aide pour les économies des différents pays, fonction dont l'intensité varie. Puis, nous envisagerons comment l'Etat se mue en arbitre de l'économie avant qu'il ne devienne durant la grande guerre, le maître de l'économie (...)
[...] III- L'État devient durant la Grande guerre, le maître de l'économie : Le conflit de 1914-1918 entraîne une mobilisation totale de l'économie que l'État dirige. Toutefois, l'État ne conserve pas cette position dominante, la guerre achevée. La Première Guerre mondiale est une guerre longue. Ainsi c'est l'ensemble de l'économie qui est concernée : le vainqueur est celui qui réussit le mieux à mettre à profit ses ressources. La guerre exige la mobilisation non seulement des hommes, mais aussi de la production agricole et industrielle. En effet, il faut répondre à la demande civile, mais également à la demande militaire. [...]
[...] L'influence de l'État dans l'éveil industriel de la Russie est également importante. De même, des usines sont construites, l'effort du Japon est à cet égard remarquable : aciéries impériales de Yawata, chantiers navals, manufactures textiles. Enfin, l'État a joué un rôle dans la cohésion économique du pays : Bismarck crée le Mark en 1873, afin d'unifier la finance allemande. Ainsi l'État constitue une aide à l'économie, mais il ne se contente pas, ici, des fonctions régaliennes. Enfin, par la course aux colonies qui agitent les puissances européennes à la fin du XIXe siècle, les États cherchent à favoriser les économies nationales. [...]
[...] L'État est donc contraint de soumettre l'économie aux besoins de la guerre. Toutefois le dirigisme économique de l'État ne constitue qu'un intermède : il disparaît au lendemain de la guerre. Le dirigisme économique a été mené à bien en concertation avec les acteurs économiques. Ainsi, certaines entreprises ont connu un vif essor durant la guerre telle Citroën. Enfin, dès la fin du conflit, le libéralisme économique est restauré tandis que le dirigisme est abandonné. L'Economie reprend alors ses droits suivant la formule de Winston Churchill : business as usual Conclusion : Ainsi la Grande Guerre a instauré le dirigisme économique de l'État, mais pour un temps seulement. [...]
[...] En effet, la grande dépression qui sévit à la fin du XIXe siècle affaiblit le tissu industriel des pays. En outre, la production industrielle a diminué, car elle limite la concurrence étrangère, l'élévation des barrières douanières paraît constituer une solution. Ainsi, en France, le tarif Méline en 1892 rompt avec plus de deux décennies de libre-échange, en portant les droits de douane à 33%. De même, les tarifs Mac Kirley et Dingley de 1890 et 1997 aux États-Unis élèvent les tarifs douaniers à un taux de 30 à 40%. [...]
[...] Ainsi, la place de l'État dans l'économie tend à s'élargir. Quels sont alors les degrés successifs qu'occupe l'État dans l'économie ? Nous verrons d'abord qu'en 1880 l'État détient une fonction d'aide pour les économies des différents pays, fonction dont l'intensité varie. Puis, nous envisagerons comment l'État se mue en arbitre de l'économie avant qu'il ne devienne durant la Grande Guerre, le maître de l'économie. L'État détient une fonction d'aide pour les économies des différents pays L'Etat apparaît être un cadre à l'économie, un adjuvant nécessaire, mais en rien suffisant. [...]
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