Les ouvriers (gpe dominé) n'ont face à eux pdt la + grande partie du XIXème siècle qu'un Etat libéral et gendarme incapable d'atténuer leurs malheurs. Choses changent à la fin du XIXème siècle : on s'efforce de les intégrer à la nation (école obligatoire et conscription), d'améliorer le cadre juridique du travail (politique sociale) et d'accroître les aides spécifiques dt ils peuvent bénéficier (politique d'assurances sociales) (...)
[...] Des années 1880 à 1936: l'État «instituteur du social» La faiblesse de fond de la Troisième République en matière de politique sociale *Fondements du régime= -crédo libéral des Lumières→ institution d'un système de liberté générale, négation de la question sociale: on pense qu'elle sera progressivement résolue par le progrès -alliance de la bourgeoisie républicaine et de la paysannerie détachée→ représentation de paysans mieux assurée que celle des ouvriers (pas d'ouvriers à la Chambre avt qq communistes en 1920), tarif Méline (1892) maintient prix élevés des denrées alimentaires (principal poste budgétaire des ouvriers), grande faiblesse de l'enseignement technique (pas de loi avt 1919, et encore: peu d'effet) *Un régime très individualiste et libéral qui refuse le paternalisme et le socialisme -lenteur de mise en place d'une législation sociale (18 ans entre le 1er projet de loi sur les accidents du travail et le vote de la loi en 1898; 20 ans de débat avt vote de la loi sur les retraites en 1910; 23 ans rentre dépôt projet de loi sur les congés payés et son vote en 36) -faible intervention de l'État en matière de conditions de travail (hygiène, éclairage, chauffage des ateliers et usines=déplorables, loi 1903 sur hygiène et sécurité=mal appliquée, situation encore préoccupante en 1930; mines françaises= parmi les + hauts taux de mortalité d'Europe) -survie de l'État gendarme: manif mettent très lgtps à être acceptées par les pouvoirs publics, qui contribuent tjr à la répression armée des grèves et cortèges ouvriers (fusillade des Fourmies le 1er mai 1891: 9 morts). [...]
[...] Pour Rosanvallon, caractère hybride préserve une certaine dimension d'autonomie de classe, tout en conservant la reconnaissance de l'État comme arbitre et moteur du progrès social.» III. De 1936 à 1958: la difficile émergence d'un État arbitre et d'un État providence Le Front populaire: un tournant ? *Le climat des 1930s: pour davantage d'intervention et de régulation Crise→ misère ouvrière, ↑chômage de la moitié des travailleurs au chômage partiel en ↓salaires. [...]
[...] Les ouvriers (gpe dominé) n'ont face à eux pdt la + grande partie du XIXème siècle qu'un État libéral et gendarme incapable d'atténuer leurs malheurs. Choses changent à la fin du XIXème siècle: on s'efforce de les intégrer à la nation (école obligatoire et conscription), d'améliorer le cadre juridique du travail (politique sociale) et d'accroître les aides spécifiques dt ils peuvent bénéficier (politique d'assurances sociales). Mais le réel tournant ds l'intégration des ouvriers à la nation=le Front populaire: 1936= brève alliance entre pouvoir et classe ouvrière: annonce mise en place de l'État-providence à la Libération. [...]
[...] Le changement le plus incontestable= le regard des ouvriers sur l'État: -on est très loin en 1958 du proudhonisme réflexe des ouvriers du XIXème siècle (càd une certaine hostilité à l'État, dont les ouvriers ne devraient rien attendre ou espérer), -la conversion à l'État républicain est difficilement contestable (manifestations du patriotisme ouvrier dans les 2 guerres mondiales), -la conversion à l'État keynésien (à partir des 30s et surtout de la Libération) est toute aussi réelle, et fait sentir ses effets jusqu'à nos jours dans l'attachement marqué des salariés français à l'État-providence. [...]
[...] L'occupation et Vichy, retour en arrière La Libération: le passage à la sécurité sociale et à l'État providence La méfiance de la IVème République à l'égard de l'ouvrier communiste Bibliographie utilisée Les métamorphoses de la question sociale, Robert Castel La France ouvrière, Claude Willard Histoire de l'industrie en France, Denis Woronoff Les ouvriers dans la société française, Gérard Noiriel Le creuset français, Gérard Noiriel L'État en France de 1789 à nos jours, Pierre Rosanvallon Introduction France= traditionnellement étatiste État républicain est pensé comme une instance neutre, objective et positive Sociologie de l'État (ses agents=hommes politiques, hauts fonctionnaires)→ son appréhension des gpes sociaux L'État[1],[2] est une des formes d'organisation politique et juridique d'une société (en tant que communauté de citoyens ou de sujets) ou d'un pays[3]. Il a été précédé par la Polis grecque, la res publica romaine, le Saint Empire romain germanique etc. Il est délimité par des frontières territoriales à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent et est constitué d'institutions par lesquelles il exerce autorité et pouvoir ; la légitimité de cette autorité repose sur la souveraineté (du peuple ou de la nation par exemple). [...]
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