L'année 1947 marque la rupture des relations entre les Alliés vainqueurs de la barbarie nazie. Les États-Unis, l'URSS et leurs alliés respectifs s'opposent désormais et le continent européen devient l'un des principaux théâtres de ces affrontements idéologiques et politiques. Ceux-ci durent un demi-siècle et s'achèvent par la disparition sur le continent de l'URSS et du bloc de l'Est, la destruction du mur de Berlin le 9 novembre 1989 en étant le symbole.
Trois questions méritent d'être posées. Pourquoi le continent européen est-il un des cadres majeurs de ces conflits ? Comment cette rivalité s'exprime-t-elle entre les deux grandes puissances ? Pourquoi et comment les relations entre l'Europe occidentale et l'Europe de l'Est évoluent-elles ? (...)
[...] Une Europe qui se divise (1947 - milieu des années 1950) 1. L'année 1947 : la rupture En janvier 1947, la conférence de Moscou entre les Alliés (Américains, Soviétiques, Français et Britanniques) échoue, ceux-ci n'arrivant pas à s'entendre sur le destin futur du continent et notamment sur le statut de l'Allemagne vaincue. Entre mars et octobre, les deux superpuissances prennent des initiatives qui scellent le destin européen pour un demi- siècle. Le président Truman, en mars, annonce sa volonté d'endiguer désormais le communisme sur la planète, et d'abord sur le continent européen. [...]
[...] Le dernier épisode en est l'édification du mur de Berlin en 1961 par les Soviétiques afin d'éviter l'exode des populations vers l'Ouest. Pour les Occidentaux, ce mur devient le symbole de l'oppression et du totalitarisme soviétique En Europe occidentale Cet affrontement Est-Ouest a des conséquences sur la vie politique intérieure des États d'Europe de l'Ouest. En France, par exemple, dès la fin du printemps 1947, les communistes, bien qu'ils représentent un quart de l'électorat, quittent le gouvernement. Pendant la période de la IVe République, ils sont une force d'opposition à tous les gouvernements, à l'exception d'un bref épisode, en 1956, lors de l'investiture de Guy Mollet. [...]
[...] L'Europe, un enjeu de la rivalité Est-Ouest (1947-1991) Introduction L'année 1947 marque la rupture des relations entre les Alliés vainqueurs de la barbarie nazie. Les États-Unis, l'URSS et leurs alliés respectifs s'opposent désormais et le continent européen devient l'un des principaux théâtres de ces affrontements idéologiques et politiques. Ceux-ci durent un demi-siècle et s'achèvent par la disparition sur le continent de l'URSS et du bloc de l'Est, la destruction du mur de Berlin le 9 novembre 1989 en étant le symbole. [...]
[...] C'est le destin de l'Allemagne qui cristallise les oppositions. Les armées occidentales et soviétiques se font face de part et d'autre de la ligne Oder-Neisse. Berlin, partagé en quatre secteurs d'occupation, est, dès 1947, divisée en deux parties antagonistes, Berlin-Ouest et Berlin-Est. Les Soviétiques sont partisans d'un démantèlement complet du pays, les Américains pensent à sa reconstruction pour en faire un rempart contre le communisme Deux blocs Ces affrontements idéologiques, ces enjeux politiques, conduisent à la division du continent européen. [...]
[...] L'Europe, théâtre majeur des crises de guerre froide 1. En Allemagne, le paroxysme des affrontements Pour des raisons déjà évoquées, l'Allemagne est un enjeu majeur entre les deux blocs. La décision occidentale de créer une monnaie dans la partie Ouest et, à terme, un État entraîne du côté soviétique une réaction violente. Staline décide d'encercler Berlin-Ouest et d'y interdire l'accès des marchandises. Ce blocus dure de juin 1948 à mai 1949, les États-Unis répliquant en organisant un pont aérien. Le risque de guerre est très grand avec l'éventualité de voir abattu un avion occidental. [...]
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