Il avait « une expression de visage d'une cruauté jamais vue » mais était animé d'un courage et d'une détermination remarquables. De qui s'agit-il ? Du dernier chef apache à s'être rendu à l'armée américaine. Il est mort en 1909, en Oklahoma, âge d'environ 80 ans et, dit-on, adepte de l'Eglise réformée de Hollande. Nous avons présenté Goyakla, plus connu sous le nom de Geronimo, le dernier grand chef apache.
Attaqués par Goyakla, des soldats mexicains terrorisés appelèrent « saint » Jérome (Jeronimo). C'est ainsi que Goyakla serait devenu « Geronimo ». Vers 1850, des troupes mexicaines tuèrent 25 femmes et enfants apaches qui campaient aux abords de Janos (Mexique). Parmi eux figurait la mère de Geronimo, sa jeune femme et ses trois enfants. « Geronimo haït tous les Mexicains pour le restant de ses jours », dit une revue. Mû par un désir de revanche, il devint l'un des chefs apaches les plus redoutés.
Que savons-nous des Apaches, si souvent présentés comme des bandits par Hollywood ? Existent-ils encore ? Si oui, comment vivent-ils, et quel sera leur avenir ?
[...] Les Mexicains scalpaient pour la prime, et parfois pas seulement les Apaches. En 1835 fut votée une loi qui offrait 100 pesos contre tout scalp de guerrier. Deux ans plus tard, on versait 50 pesos pour le scalp d'une femme et 25 pesos pour celui d'un enfant ! Dans La conquête du pays apache, Dan Thrapp écrit : il s'agissait en réalité d'une politique d'extermination, preuve que le phénomène du génocide a des racines très étendues et n'est l'invention d'aucunes nation moderne en particulier. [...]
[...] Des individus puissants et sans scrupules ne voulaient pas la paix avec les Apaches, dit Dan Thrapp, car elle aurait signé l'arrêt des crédits versés par l'armée. RESERVES : LA SOLUTION ? Devant les heurts constants entre les Apaches et l'envahisseur blanc, le gouvernement fédéral décida d'enfermer les Indiens dans des réserves, terres souvent inhospitalières sur lesquelles ils étaient censés survivre. En 1871-1872, on créa des réserves pour les Apaches. De 1872 à 1876, les Chiricahua eurent leur propre réserve. [...]
[...] Existent-ils encore ? Si oui, comment vivent-ils, et quel sera leur avenir ? LES TIGRES DE L'ESPECE HUMAINE Les Apaches, dont le nom viendrait du terme zuni apachu ennemi passaient pour des guerriers intrépides et pleins d'astuce. Le général George Crook, célèbre pourchasseur d'Indiens (XIXe siècle), les appelait les tigres de l'espèce humaine Un spécialiste relève qu'après 1500, les Apaches, toutes tribus confondues, n'ont jamais été plus de six mille Mais quelques dizaines de guerriers pouvaient tenir en échec toute une armée. [...]
[...] Même ainsi, les colons blancs estimaient que la réserve des Chiricahua était un gaspillage de terres et qu'il fallait regrouper les Apaches en un seul et même lieu. Leur rancune se renforça après la mort, en 1874, de Cochise, chef respecté. Ils cherchaient une excuse pour chasser les Chiricahua. Que se produisit-il ? En 1876, l'occasion se présenta. Deux Chiricahua tuèrent deux trafiquants de whisky qui avaient refusé de leur vendre la quantité de whisky souhaitée. Au lieu d'arrêter les suspects, l'agent gouvernemental de la réserve de San Carlos arriva avec des hommes armés et escorta la tribu des Chiricahua jusqu'à San Carlos. [...]
[...] Ce qui déplaisait aux colons blancs. En réponse aux exigences des colons, le gouvernement transféra les San Carlos, les Montagne Blanche, les Cibecue et les Tonto, ainsi que des nombreuses bandes, dont les Chiricahua, dans la San Carlos Agency. A un moment donné, des milliers de Yavapai, de Chiricahua et d'Apache de l'Ouest se retrouvèrent enfermés dans cette réserve. Cela engendre des tensions et des suspicions, car certaines de ces tribus étaient des ennemis de toujours. Comment les Indiens réagirent-ils aux restrictions qui leur étaient imposées ? [...]
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