C'est au sein d'une Europe ravagée par la Première Guerre mondiale, laissée seule face à un véritable désastre humain, morale, et économique, qu'émergent, en divers points du continent, des régimes, en apparences différents, mais suivant tous une même lignée : celle du totalitarisme.
Ce terme apparaît dans l'entre-deux-guerres, et qualifie d'abord le régime mussolinien. Les connotations ne sont pas nécessairement négatives à ce stade là : ils désignent cette ambition de prendre en charge la société dans sa globalité. Mais c'est après les horreurs perpétraient lors du deuxième conflit mondial, que le terme acquière un véritable statut théorique grâce à l'œuvre majeur d'Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme. Ainsi contrairement aux dictatures classiques qui contrôle essentiellement les activités humaines, les régimes totalitaires ont pour but d'exercer une influence totale sur les hommes, leurs pensées, comme sur tous les domaines de la vie nationale.
Ainsi en nous basant sur les trois grands régimes totalitaires du XXe siècle : le fascisme italien, le nazisme allemand et le stalinisme soviétique, il convient de se demander quels sont les éléments constitutifs du totalitarisme.
[...] On peut penser que le nazisme est le totalitarisme le plus abouti, le plus mature car il a essayé d'aller jusqu'au bout de son idéologie contrairement au communisme, par exemple, qui peu à peu s'est dévié de sa ligne doctrinale originelle. Néanmoins le totalitarisme semble être plus qu'un modèle concret, un idéal qui ne peut en réalité jamais être complètement atteint. Ces régimes ont donc tendu vers cet idéal mais en sont tout de même restés assez éloignés. Enfin on constate qu'il existe toujours des régimes totalitaires comme la Corée du nord ou le Turkménistan, ainsi l'homme n'apprend jamais vraiment de ces erreurs. [...]
[...] Mais ne rentre pas dans une économie militarisée comme dans les autres totalitarismes. D'autre part le monde totalitaire se présente toujours comme faisant l'objet d'un formidable et incompréhensible complot de la part de tout le monde non totalitaire, lui qui ne demanderait qu'à vivre en paix avec ses voisins. Ainsi ce développement d'une paranoïa collective prépare et légitime l'état de guerre. Celui-ci apparaît comme une légitime défense. Enfin les redressements économiques que connaissent les régimes totalitaires sont évidemment partiels. L'URSS ne parvient pas à développer toute son économie et de nombreux dysfonctionnements empêchent le bon déroulement des opérations courantes (problèmes de transports insuffisants, manque d'ingénieurs, retards techniques ) Allemagne devient la deuxième puissance industrielle et fait de nombreux progrès mais le redressement de son économie apparaît comme incomplet et totalement artificiel puisqu'il repose sur la préparation de la guerre. [...]
[...] Donc dans l'esprit des sympathisants même durant la période pré-totalitaire, le Parti est déjà parti unique. L'installation d'un seul parti au pouvoir se fait par la suppression ou la mise hors la loi de toutes les autres mouvances politiques. Ainsi on voit que Hitler, par le biais de l'incendie du Reichstag et du déchet Pour la protection du peuple allemand interdit le parti communiste et arrête les militants. La révolution nationale-socialiste s'opère en quelques mois, les partis sont donc supprimés et le 14 juillet 1933, le NSDAP devient parti unique. [...]
[...] L'individu de base pense que ce que dit le parti est vrai. Et plus on monte dans la hiérarchie du parti, plus on sait que la propagande n'est que de la propagande, mais la vérité devient secondaire puisque dès lors on se sent plus proche du pouvoir puisqu'on se sent initié à la stratégie secrète du parti. H. Arendt caractérise les partis totalitaires comme des sortes de sociétés secrètes agissant au grand jour De plus au niveau de la propagande on constate que la stratégie des totalitarismes est toujours de reprendre les slogans et les mots d'ordre de ses adversaires pour les retourner contre eux. [...]
[...] Mais les régimes totalitaires se caractérisent également par des particularités au niveau économique. Au sortir de la guerre, l'Italie, l'Allemagne comme la Russie sont sur le plan économique complètement ruinées. En effet la guerre a laissé des traces indélébiles dans ces pays. L'Allemagne, malgré qu'elle ait déjà fait sa révolution industrielle, se retrouve dans une situation où tout son matériel est à renouveler car il a été utilisé jusqu'à l'usure lors de la guerre. De plus avec les crises successives de 1923 et 1929, Allemagne arrive à un niveau de chômage record millions en 1932) et un très fort ralentissement de la production. [...]
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