« Le sujet qui nous réunit aujourd'hui est de ceux qui méritent au premier chef d'occuper les âmes de l'humanité. Ouvrir à la civilisation la seule partie du globe où elle n'ait point encore pénétré, percer les ténèbres qui enveloppent des populations entières, c'est, j'ose dire, une croisade digne de ce siècle de progrès. ». Telle est une citation de Léopold II, roi des Belges, lorsqu'il convoque à Bruxelles en 1876 trente-cinq géographes et explorateurs européens. Ce discours peut être considéré comme le discours d'ouverture à l'ère impérialiste. En effet, il existe bien « un temps de l'impérialisme », spécifique des années 1880-1914. C'est le moment où les puissances européennes établissent des zones « réservées » ou des zones d' « influence » à l'échelle du globe, c'est le moment où une série de changements relativement importants commencent à donner à l'expansion coloniale de l'Europe une physionomie nouvelle.
Ainsi à partir de 1870, 1880, on considère la colonisation comme une « lutte pour la vie », ou encore une « question de vie ou de mort ». Pourtant, avant cette période, on voyait dans l'Empire « une cause de faiblesse » (Hume, 1823), « qu'un fardeau pour la métropole » (Glodwin Smith, 1863). On peut donc parler d'une rupture dans le dernier quart de siècle du XIXe siècle. Pourquoi cette rupture ? Qu'est-ce que l'impérialisme ? Langer le définit comme : « autorité ou contrôle, politique ou économique, direct ou indirect, d'un État, d'une nation ou d'un peuple, sur des groupes similaires ; pour mieux dire, le besoin ou la tendance à établir une telle autorité ou un tel contrôle. » À partir de cette définition vague, on va essayer de définir plus précisément l'impérialisme en se demandant : en quoi l'impérialisme répond-il à la volonté européenne d'assurer une domination, un rayonnement à l'échelle mondiale et de sauvegarder les intérêts nationaux face à une rivalité qui se renforce ?
[...] C'est l'impérialisme moderne. L'impérialisme colonial se manifeste donc dans un premier temps par une sorte de ruée vers les territoires vacants. Pour la première fois, il prend le caractère d'une course de vitesse pour laquelle chaque pays engage des moyens de plus en plus considérables afin d'être le premier à planter son drapeau dans ces régions. En outre, le nombre de parties prenantes s'accroît. De nouveaux compétiteurs prennent part à cette course au clocher aux côtés de l'Angleterre et de la France : l'Allemagne, la Russie, le Portugal, l'Italie auxquels se joignent deux pays extraeuropéens : les États-Unis et le Japon. [...]
[...] D'où la difficulté de définir exactement ce concept qu'est l'impérialisme. En plus de l'originalité de chacun des impérialismes coloniaux, on peut parler de plusieurs formes d'impérialismes : impérialisme colonial, économique, financier. Il faut comprendre que si l'impérialisme économique peut faciliter l'impérialisme colonial- comme cela a été le cas en Tunisie, en Égypte, au Maroc, où les interventions internationales dégénèrent en expéditions coloniales, cette causalité n'est pas systématique. Ainsi, plusieurs États sud-américains ou asiatiques ont été l'objet d'une domination partielle traduite par la participation commune de plusieurs États concurrents. [...]
[...] Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures Ainsi, l'ère impérialiste voit un accroissement du nombre de sociétés missionnaires. La Congrégation de Saint-Joseph de Cluny, mission catholique, ou encore Church Missionary Society, mission protestante, en sont des exemples. Il s'agit d'enseigner, d'évangéliser, de soigner les peuples colonisés. Sans doute peut-on voir derrière l'association des trois C de l'explorateur Livingstone : Christianisme, Commerce, Civilisation un certain paternalisme : dicter la conduite de peuples que l'on juge incapables de se gérer eux-mêmes. [...]
[...] Qu'est-ce que l'impérialisme ? Langer le définit comme : autorité ou contrôle, politique ou économique, direct ou indirect, d'un État, d'une nation ou d'un peuple, sur des groupes similaires ; pour mieux dire, le besoin ou la tendance à établir une telle autorité ou un tel contrôle. À partir de cette définition vague, on va essayer de définir plus précisément l'impérialisme en se demandant : en quoi l'impérialisme répond-il à la volonté européenne d'assurer une domination, un rayonnement à l'échelle mondiale et de sauvegarder les intérêts nationaux face à une rivalité qui se renforce ? [...]
[...] Succède à cette crise, l'Entente cordiale entre les deux puissances. Ainsi, comme peut l'illustrer cet exemple, le danger a souvent été écarté par la signature d'accords de compromis ou par la réunion de conférences internationales, comme la Conférence de Berlin de 1884 à 1885 qui pose les règles de la compétition impérialiste. Conclusion Ainsi, constitution de véritables Empires, rapport de domination, désir d'hégémonie, rivalités entre les grandes puissances : tout cela constitue les traits de l'impérialisme. Ce dernier est la manifestation du rayonnement de l'Europe dans le monde à la fin du XIX°s. [...]
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