Il s'agit de déterminer dans quelle mesure le fascisme correspond à un régime autoritaire à part, qui répond à des caractéristiques propres. De même, si le fascisme présente de nombreux caractères communs avec le nazisme, il semble aussi s'en différencier par certains aspects qu'il s'agit de mettre à jour. Ainsi, l'idéologie fasciste permet d'approcher une spécification du fascisme en tant que mouvement et en tant que régime. Par ailleurs, le fascisme en action et le modèle fasciste constituent des éléments de définition majeurs. Enfin, ses assises sociales ainsi que ses multiples interprétations ont permis d'apporter de nombreuses définitions au fascisme
[...] On parle alors de victoire mutilée Enfin, un parti socialiste divisé par la IIIème Internationale, le refus du Pape de laisser les catholiques participer à la vie politique et l'absence de bases populaires des libéraux au pouvoir mène à une instabilité politique chronique. L'analyse de Pierre Milza dans Les Fascismes permet de saisir les particularités du mouvement de progression du fascisme. Dans un premier temps, le fascisme se traduit par le développement de courants extrémistes prônant l'ultra nationalisme et l'anticapitalisme. [...]
[...] C'est le sens du pacte Anti-Kommintern signé entre Mussolini, Hitler et Franco. Ce refus du communisme se double d'un rejet du capitalisme ; à l'ordre bourgeois de la société et à la lutte des classes, le fascisme répond par un idéal auquel tous les groupes sociaux doivent concourir : la naissance d'un homme nouveau. Cette idéologie de masse est bien résumée dans la Volksgemeinschaft nazie où l'individu n'existe plus en tant que tel mais en tant que partie d'un tout, le peuple. [...]
[...] Qu'est-ce que le fascisme ? Introduction La contradiction entre l'adhésion fanatique de millions d'hommes au fascisme et le caractère péjoratif que l'adjectif fasciste a pris depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale conduit à s'interroger sur la nature même du fascisme. Abus de langages et interprétations diverses ont pu conduire à caractériser de fasciste des régimes ou des mouvements qui n'avaient qu'une lointaine parenté avec le régime de Benito Mussolini. En effet, le qualificatif fasciste est destiné à caractériser un phénomène historique et politique bien limité : il s'agit avant tout du mouvement qui a dirigé l'Italie entre 1922 et 1943. [...]
[...] Cependant, il semble que l'Etat nazi ait poussé encore plus loin la volonté totalitaire. En effet, l'Allemagne nazie donne une grande importance aux liens personnels entre l'Etat et les individus : un serment est imposé à tous les fonctionnaires et le lien social s'organise autour de relations de fidélité au Führer, voire de vassalité. En Italie, l'Etat joue un rôle beaucoup plus important, mais il subsiste quelques syndicats et la Charte Collective de 1927 vise à garantir des conventions collectives. [...]
[...] C'est le mouvement anarchiste, en rejoignant l'anticonformisme politique et le nationalisme qui est à la base du fascisme italien. Les germes du fascisme sont ainsi développés par des personnages comme Alfredo Oriani, qui est le premier à fonder son nationalisme contre l'ordre bourgeois. Une première synthèse est tentée par le nationaliste italien Coradini : un rejet de l'ordre bourgeois fondé sur la lutte des classes et un nationalisme exacerbé qui trouve sa justification dans la lutte entre les nations. Ainsi, à l'inverse du nazisme, le fascisme ne refuse pas en bloc l'héritage du communisme et il paraît important de signaler que de nombreux fascistes, dont Mussolini, sont issus des partis de gauche. [...]
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