La modernisation politique, économique et sociale qui façonne la seconde moitié du XIXe siècle se traduit notamment, sur fond de révolution industrielle, par l'émergence de grandes organisations : administrations publiques, grandes entreprises, partis de masses… Dans ce monde nouveau, la recherche de l'efficacité prend le pas sur les autres motivations. Cette rationalisation des activités se caractérise principalement par l'essor d'un nouveau type d'organisation, la bureaucratie, organisation hiérarchique dans laquelle le fonctionnaire ou l'agent est recruté en fonction de ses compétences, où il voit se profiler une carrière professionnelle avec une rémunération fixe correspondant à son rang hiérarchique, ainsi qu'une sécurité pour sa retraite.
Le sociologue allemand Max Weber écrit ainsi dans Economie et Société, « Dans tous les domaines (Etat, Eglise, armée, parti, entreprise économique, groupement d'intérêts, association, fondation, etc.) le développement des formes « modernes » de groupement s'identifie tout simplement au développement et à la progression constante de l'administration bureaucratique : la naissance de celle-ci est, pour ainsi dire, la spore de l'Etat occidental moderne. »
On peut dès lors s'interroger sur les fondements de cette « révolution administrative » qui touche particulièrement les pays au cœur de la révolution industrielle, et les caractéristiques de ce processus au sein de ces Etats. On peut également se demander dans quelle mesure, l'essor de la bureaucratie est facteur de modernité et de transformations sociales.
[...] Le développement de la machine à écrire entraîne le recrutement spécifique de dames dactylographes dans les ministères. Le premier concours est ouvert en 1901 au ministère du Commerce. Le recrutement est d'un niveau élevé (le même que celui des institutrices). Les salaires sont corrects, mais aucune retraite n'est prévue car on estime que ces femmes cesseront de travailler pour fonder un foyer et qu'une retenue pour pension sur leur salaire serait donc injuste. la veille de la Première Guerre mondiale, les femmes sont donc largement entrées dans les bureaux qu'ils soient privés ou publics. [...]
[...] On peut également se demander dans quelle mesure, l'essor de la bureaucratie est facteur de modernité et de transformations sociales. I L'essor de la bureaucratie d'Etat est la caractéristique administrative de sa modernisation La naissance de la bureaucratie est la spore de l'Etat occidental moderne les raisons de l'invention de la bureaucratie -L'invention de la bureaucratie apparaît en effet comme l'élément sur lequel s'est construit l'Etat moderne. L'Etat est, selon le mot célèbre de Max Weber, l'organisme qui revendique le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire Pour appliquer cette domination et pour mener à bien les missions d'intérêt général qui lui appartient d'assurer, celui-ci s'est progressivement doté d'une administration rationnelle et efficace. [...]
[...] fin XIXe(système de recrutement par concours généralisé en France. (La transformation du mode de recrutement de la fonction publique, en rompant le lien avec l'aristocratie foncière, substitue donc au critère de la naissance celui de l'éducation et confère par conséquent à l'Université un rôle essentiel, celui de former une nouvelle élite, destinée à faire carrière dans l'administration. Des carrières organisées : -Le deuxième trait caractéristique d'une modernisation de la fonction publique réside dans l'organisation de véritables carrières. - L'avancement : une fois recruté, le fonctionnaire se voit garantir un traitement dont l'avancement constitue le 1er point. [...]
[...] Elle transforme radicalement les habitudes bureaucratiques en apportant un gain de temps considérable. En France, elle est introduite en 1883 par l'américain Remington. Elle bouleverse les professions de bureau car c'est autour de son utilisation qu'émerge la profession de sténodactylo puis de dactylo. La professionnalisation de la technique dactylographique se construit progressivement autour de la standardisation des pratiques et des objets. Utilisée d'abord par les hommes elle devient rapidement un objet féminin. En la féminisation des bureaux : la petite dactylo -Car la dernière transformation sociale de taille à l'aube du XX siècle, c'est la féminisation des bureaux. [...]
[...] Les salaires sont peu élevés et les fins de mois difficiles. L'essor de la bureaucratie entraîne des transformations sociales importantes La question employée -Ces difficiles conditions de vie et de travail expliquent la naissance d'organisations professionnelles et de syndicats chez les employés. Sous le 2nd Empire et à la même époque en GB, les employés se regroupent dans des sociétés de secours mutuel dont le but est l'entraide. Les 1ers syndicats à but revendicatif apparaissent en France à partir de 1876. [...]
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