L'Espagne et l'Amérique de 1808 à 1812

Résumé du document

La crise de la monarchie espagnole est générale, et ses manifestations sont simultanées sur le continent américain.

Extraits

[...] Mais en Août 1814, ce sont les religieux et les indiens qui prennent la direction de l'insurrection. Les religieux manipulent les indiens sur le modèle de Quito pour faire de leur mouvement une guerre religieuse mais contrairement à Quito ils peuvent se rallier autour d'un seul chef, qui aura autant de symbole chrétien qu'indien. Il se nomme José Angulo. Cet homme sera donc la personnification de la révolte. Il est prêché par un chanoine : Fransisco Carrascon, comme la pierre angulaire du nouveau royaume. [...]

[...] Cette réunion commence en septembre 1810 pour finir en 1814. Guerra met en avant le rôle des Cortès dans la naissance de l'opinion publique moderne et de l' espace publique politique Elles promulguent une Constitution le 19 mars 1812 : la Constitution de Cadix. Celle-ci est prévue pour être appliquée à l'Espagne et aux régions loyalistes d'Amérique. Elle proclame la souveraineté nationale, la personne du roi est déclarée inviolable, et un conseil d'état nommé par le roi sur proposition des Cortès doit assister le souverain dans les affaires du gouvernement. [...]

[...] Les insurrections reprennent par la suite, et mènent à l'indépendance de Buenos Aires, donc de l'Argentine, en 1816, alors que le lien avec l'Espagne est inexistant depuis 1810. Le Pérou obtient son indépendance en 1821, la Bolivie en 1825 et l'Equateur en 1828. Bibliographie Ouvrages généraux Bruguera F.G., Histoire contemporaine d'Espagne, 1789-1950, Orphys, Paris Demélas Marie-Danielle, Saint-Geours Y., La vie quotidienne en Amérique du Sud au temps de Bolivar, 1808-1830, Hachette, Paris Lavallé Bernard, L'Amérique espagnole de Colomb à Bolivar, Belin, Paris Mazin Olivier, L'Amérique espagnole XVI-XVIIIème siècles, Les Belles Lettres, Paris Articles de référence Demélas Marie-Danielle, Insurrections américaines in L'invention du politique. [...]

[...] Si les journaux influents proviennent d'Espagne et non d'Amérique, c'est parce que la liberté d'expression et la liberté de la presse y sont plus importantes, et parce qu'ils proviennent du siège central de la monarchie, ce qui leur confère une plus grande autorité. En deux ans, des références de plus en plus radicales triomphent à travers cette presse. La critique de l'Ancien Régime et du despotisme radicalise. La mutation idéologique conduit à une conception de la nation comme une association volontaire d'individus égaux, sans aucune distinction d'appartenance à des peuples, classes et corps de l'ancienne société. [...]

[...] Ces troupes indiennes ont une certaine indépendance ils ont par exemple pillé la ville de Huanuco puis les campagnes des alentours. Le fait que les révolutions américaines se déroulent dans les villes et non dans l'ensemble de ce qui constituera les futures nations explique, selon Marie-Danielle Demélas, l'échec de ces révolutions. Les mouvements indépendantistes sont fragilisés par leur isolement et leur éparpillement, et ne peuvent par conséquent pas aboutir à une situation durable. Conclusion La nature des rapports entre Espagne et Amérique est radicalement bouleversée dans la période 1808-1812. [...]