Le pouvoir monarchique, les expressions de son autorité, de l'amour ou du désamour que les politiques royales produisent, ont toujours fondé leur légitimité sur l'usage d'images, voire sur la construction d'imaginaires. Il y a en effet dans l'expression de la puissance du trône, un double usage de l'ensemble des cérémonies royales : il y a, tout d'abord, une mise en scène du pouvoir ayant la finalité d'imposer par l'éclat la puissance du souverain, mais il y a surtout la volonté d'imposer le respect et, par conséquent, la fidélité à la couronne aux sujets. Entrées royales, sacres, pompes funèbres, Te Deum, concourent à la gloire du roi de France. Les supports qui véhiculent ces images sont très nombreux : peinture, sculpture, médaille, enluminure, gravure, tapisserie, vitrail, mais aussi pamphlets politiques et poésie de circonstance.
L'image royale est également exprimée par les choix politiques, heureux ou non des souverains, tout autant que dans leurs attitudes à l'égard de leurs sujets : roi nourricier, roi de guerre, vicaire du Christ sur Terre, etc., l'image royale est dynamique et plurielle. Cette usage maîtrisé de l'image royale contribue à former une image normée du pouvoir, mais autorise aussi le peuple à se réapproprier cette liturgie du pouvoir pour en faire son propre objet de représentation.
[...] Dans le texte 2 (l. 12-14), l'auteur dénonce les usages et mésusages de la guerre vos finances sont dans le plus grand désordre, et la plupart des Etats ont péri par cette cause En six ans, le conflit coûta à la couronne 1 milliard de livres. Les problèmes financiers ont contribué à renforcer la position du Parlement qui devait être consulté pour financer la guerre. L'opinion fut fortement indisposée par la signature du traité d'Aix-la-Chapelle qui consacrait un statu quo et n'apportait à la France aucune annexion territoriale. [...]
[...] C'est le cas lorsque Louis XVI accède au trône en 1774. Contrairement à l'image d'un roi faible et impuissant, l'action politique de Louis XVI a été importante. On doit à Louis XVI le rétablissement des parlements, la tentative d'imposer un impôt égalitaire, l'abolition de la torture en 1781, édit de tolérance de 1787 en faveur des protestants etc L'image royale est cependant malmenée. L'attention ne se porte pas directement sur le roi mais bien davantage sur Marie-Antoinette qui peut par certains aspects être comparée à la marquise de Pompadour. [...]
[...] Au cours des années 1760, Le Prévôt de Beaumont invente l'expression de Pacte de famine» ou Complot de famine persuadé que sous couvert de libéralisation du commerce des grains se cachaient de scandaleuses spéculations, au profit de spéculateurs alliés à certains notables, voire au Roi lui-même et à ses ministres. L'expression est vite reprise. Le malheur voulut que cette tentative de libéralisation coïncida avec de mauvaises récoltes : les prix, désormais libres, s'élevèrent. Les plus pauvres ne pouvaient plus se nourrir. Le pacte implicite entre roi et population, qui exige du roi de veiller à la sécurité de ses sujets et à leur approvisionnement en denrées fut rompu. Une grande agitation s'ensuivit et la tentative dut prendre fin : des prix fixés par le roi revinrent. [...]
[...] 96- Problématique : Y a-t-il vraiment érosion ou seulement changement de paradigme au XVIIIe siècle ? (non c'est une blague Le caractère dual de l'image royale, en tant qu'image maîtrisée et image réappropriée, permet d'apprécier de quelles manières le roi de France et sa politique sont appréciés par ses sujets. Le lien minimal entres toutes ces images produites est qu'elles se réfèrent à la personne qui incarne l'autorité politique et l'entité nationale, c'est-à-dire le roi. En quoi l'étude de l'image royale, permet-elle d'apprécier l'évolution du pouvoir monarchique aux travers des représentations que ce dernier inspire ? [...]
[...] L'EROSION DE L'IMAGE ROYALE AU XVIIIe SIECLE. Première étape Analyser le sujet : L'érosion de l'image royale au 18e siècle. Quels sont les termes fondamentaux de ce sujet ? - Erosion (Quoi). L'étymologie de verbe éroder est dans le cadre de notre sujet très intéressante. En effet, le verbe éroder vient du latin e et rodere = ronger. D'où une première question : Qu'est-ce qui ronge, ou érode l'image royale ? - Image royale (Qui). [...]
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