L'emploi de l'arme atomique par les Etats-Unis d'Amérique en août 1945 contre les villes japonaises de Nagasaki et d'Hiroshima marque le début d'une nouvelle ère dans la science de la guerre : l'ère du nucléaire. Albert Einstein, ayant pourtant inspiré la bombe atomique, déclare alors qu'« une nouvelle façon de penser est nécessaire si la civilisation doit survivre ». Ainsi, cette révolution technologique déclenche une révolution des règles de la diplomatie et de la stratégie et des rapports de force dans le système international devenu bipolaire après la Seconde Guerre mondiale. En effet, afin de maintenir la paix et d'éviter le déclenchement d'une guerre atomique, les deux blocs qui s'opposent doivent pouvoir se neutraliser en disposant d'une puissance militaire équivalente. L'axe principal de la diplomatie des deux superpuissances régissant l'ordre mondial s'avère alors centré autour du maintien de la stabilité stratégique fondé sur l'hypothèse de la « destruction mutuelle assurée », soit l' « équilibre de la terreur ».
[...] En effet, l'idée est qu'en raisonnant qualitativement et non quantitativement, la capacité de première frappe soviétique devient envisageable. Une modernisation de son arsenal nucléaire pourrait rendre la capacité de seconde frappe américaine, c'est-à-dire la dissuasion et donc la destruction mutuelle assurée obsolète et impuissante. Ainsi, les deux superpuissances se lancent dans une course aux armements, c'est-à-dire que chacun augmente sa capacité de frappe de manière quantitative mais surtout qualitative afin de conserver son pouvoir dissuasif face à l'ennemi. Chacun tente de rendre techniquement impossible la destruction de l'intégralité de son dispositif nucléaire par une salve surprise adverse. [...]
[...] Cependant, cette conception se radicalise totalement avec l'invention de la bombe atomique : la destruction quasi- totale d'un pays ne laisse pas l'ombre d'un avantage aux belligérants. La recherche de l'équilibre ou la dissuasion nucléaire Au lendemain de la guerre de 39, les Etats-Unis disposent du monopole nucléaire. Cela leur confère un ascendant considérable sur la puissance communiste, ce qui devient intolérable dans le contexte de guerre froide. Les Soviétiques se lancent alors dans la course à la bombe De ce fait, dès le 29 août 1949, l'URSS procède au test réussi de sa propre bombe le RDS-1. [...]
[...] Une limitation de la fabrication d'armes stratégiques est instaurée et le Traité concernant la limitation des systèmes antimissiles balistiques (Traité ABM) est signé entre Moscou et Washington dans le but de maintenir la vulnérabilité mutuelle en interdisant la mise au point de systèmes nationaux de défense antimissile. Bibliographie : Le maintien de la dissuasion entre blocs et la destruction mutuelle assurée . Dictionnaires et encyclopédies - Dictionnaire encyclopédique, Paris, Philippe Auzou - Grand dictionnaire Hachette, encyclopédique illustré, Paris, Hachette - Encyclopédie Universalis - Encyclopédie en ligne : Wikipédia . Manuels - BONIFACE (Pascal), Les relations internationales de 1945 à nos jours, - McNamMm,dmmsfkmksParis, Dalloz - COLARD (Daniel), Les relations internationales de 1945 à nos jours, Paris, Armand Colin - TERTRAIS (Bruno), La stratégie nucléaire de l'OTAN. [...]
[...] MacNamara affirme d'ailleurs que désormais, la destruction assurée est la véritable essence de tout le concept de dissuasion (deterrence) Un certain niveau de dissuasion contre l'Union soviétique est alors institué. Ainsi, en février 1965, ce dernier est fixé à la destruction d'environ à 1/3 de la population et à 2/3 de la capacité industrielle de l'URSS. Ces chiffres sont cependant revus à la baisse au fur et à mesure que la puissance atomique soviétique augmente et, en juillet 1967, le degré de la dissuasion américaine est fixé à 1/5 à de la population et à 2/3 de la capacité industrielle communiste. [...]
[...] L'équilibre de la terreur et la destruction mutuelle assurée L'emploi de l'arme atomique par les Etats-Unis d'Amérique en août 1945 contre les villes japonaises de Nagasaki et d'Hiroshima marque le début d'une nouvelle ère dans la science de la guerre : l'ère du nucléaire. Albert Einstein, ayant pourtant inspiré la bombe atomique, déclare alors qu'« une nouvelle façon de penser est nécessaire si la civilisation doit survivre Ainsi, cette révolution technologique déclenche une révolution des règles de la diplomatie et de la stratégie et des rapports de force dans le système international devenu bipolaire après la Seconde guerre mondiale. [...]
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