Au début du XIX, un nouvel esprit se répand partout sur l'Europe. Par analogie au célèbre livre de Max Weber, on peut parler d'un esprit du capitalisme. L'auteur emploie même le terme d'ethos. C'est-à-dire que l'entreprise devient un impératif moral égal à la religion voire qui la remplace. Celui-ci se développe essentiellement en Angleterre, puis en Allemagne pour enfin atteindre la France vers les années 1830. Quels facteurs expliquent cette progressive mise en place d'un souci d'entreprendre ? (...)
[...] Les chefs d'entreprise traditionnels seront d'ailleurs largement impuissants face au mouvement ouvrier de mai 68. Les grèves et occupations d'usines soulèvent des revendications traditionnelles ( augmentation des meilleures conditions de travails) mais aussi des revendications nouvelles en rapport avec l'organisation même de la société.( pour plus d'autonomie, responsabilité du salarié, forme de co-gestion des entreprises . ) Ce mouvement est en fait un rejet du modèle paternaliste. Le chef d'entreprise perd à cette date son statut d'autorité morale sur les salariés. [...]
[...] Pour financer le développement industriel apporté par la machine à vapeur, les entrepreneurs ont dû rassembler des capitaux auprès d'investisseurs pour financer le développement de leurs entreprises. Le pouvoir des grandes familles de rentier est petit à petit affaibli. Le capitalisme managérial décrit par Alfred Chandler, la Main visible des managers, qui émerge au tournant des deux siècles provoque de nouvelles distinctions entre propriétaires entrepreneurs ouvriers et gestionnaires Dès lors, les profits des propriétaires sont de moins en moins légitimes et s'apparentent à une rente, car il n'est plus seulement question de la rémunération de leur talent d'entrepreneur. [...]
[...] Ainsi quelques grandes familles européennes viennent automatiquement marquer nos esprits. Je pense notamment aux Rothschild dans la finance, à la famille Schneider, à Siemens ou encore Agnelli en Italie. Ces grands noms vont alors former de puissants empires industriels rayonnant sur toute l'Europe. Selon un schéma classique, la révolution industrielle aurait permis l'ascension d'hommes nouveaux issus des classes populaires rurales et artisanales et parvenus par leur énergie, leur audace, leurs qualités inventives, et leur capacité à saisir les chances qui s'offraient à eux, à se hisser au rang de chefs d'entreprises. [...]
[...] Exposé ; Les grandes entreprise européennes ; des entrepreneurs familiaux aux managers. I. L'émergence des grandes familles industrielles au XIXème siècle Développement de l'esprit d'entreprise : Au début du XIX, un nouvel esprit se répand partout sur l'Europe. Par analogie au célèbre livre de Max Weber, on peut parler d'un esprit du capitalisme. L'auteur emploie même le terme d'ethos. C'est-à-dire que l'entreprise devient un impératif moral égal à la religion voire qui la remplace. Celui-ci se développe essentiellement en Angleterre, puis en Allemagne pour enfin atteindre la France vers les années 1830. [...]
[...] Le fondateur est forcément confronté au problème de la survie de l'entreprise face aux aléas de la conjoncture, aux incertitudes de la succession : d'où l'importance de l'idéal de la vie familiale. Les Buddenbroocks (1901) deThomas Mann fournit l'archétype de ces grandeurs et décadences d'apparence quasi biologique qui voudraient qu'après le fondateur le fils gère et petit-fils dilapide au mieux en mécénat au pire en débauches et folies diverses; C'est assurément trop schématique mais des conflits émaillent par exemple l'histoire des Schneider au XXe. [...]
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