Il y a à la fois une crise française (proprement française) de longue haleine, et d'autre part, il y a la France dans la crise de l'entre-deux-guerres. La crise française c'est la crise de sur quoi repose toute la République française. C'est une crise de tout un équilibre. Il y a des chocs et des étranglements dans des registres multiples : politique, économique, social. D'autre part la France est dans la crise de l'entre-deux-guerres, qui est surdéterminées par de mauvais choix économiques. Il y a au fond une inquiétude sourde (...)
[...] Briand était très populaire, le succès du briandisme est le succès de celui qui disait que la Paix l'emporterait. Il aurait 1 mieux valu s'inquiéter. Le briandisme est un symptôme de la France. C'est un optimisme qui montrait à quel point les français ne voulaient pas une nouvelle guerre (ligne Maginaux) -Accès à la modernité. Tout le monde pensait que la France était la plus grande puissance militaire du monde. L'entrée de l'armée allemande dans Paris est un vrai choc pour le monde entier. [...]
[...] L'atmosphère commence à devenir tendue. On décide de faire appel à Poincaré. C'est une des grandes figures du barreau de Paris. Il a une très grande conscience du bien public. Il incarne vraiment les symboles patriotiques et républicains pour les français. Il appartenait aux républicains modérés mais pas modérément républicains. Il a une honnêteté absolue. Dans ce nouveau gouvernement, Herriot devient ministre de l'instruction publique. Poincaré prend la direction des finances. En décembre 1929, la valeur du franc a doublée en livres. [...]
[...] Il affronte dont l'impopularité de la baisse des salaires. Les Décrets-lois sont une nouveauté en 1935, la chambre des députés et le sénat autorisent le gouvernement à légiférer sur des domaines concernés par la défense du franc en sachant que ces décrets ne devront pas être rejetés. Laval veut faire baisser les prix, mais tous les prix. Baisse de 10% de tous les salaires des fonctionnaires. Baisse de 10% de la rente (des emprunts de l'état) C'est un délit de la part de l'état. [...]
[...] Il y a une volonté renforcée de la part de Blum de légalisme. Les usines sont occupées, l'opinion commence à s'alarmer et les radicaux commencent à basculer à ce moment là. Lorsque le gouvernement Blum est renversé en juin 1937, c'est par la majorité radicale sur la question du contrôle des changes. Le reproche le plus grave à faire à Blum est qu'il n'a pas été assez audacieux. Il ne fallait pas se poser en tant que défenseur de la monnaie. [...]
[...] On a l'impression qu'il y a deux mondes. La Grande Guerre a créé une culture issue de la guerre. L'idée qu'il puisse y avoir de bons allemands était dure à admettre. Les relations de brutalité entre les nations étaient extériorisées. Le gouvernement de Poincaré est le gouvernement de la défense du franc. Dans un pays en guerre tout le monde se serre les coudes. Dans les années 20 tout cela valorise un système politique qui n'est pas typique des démocraties. [...]
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