L’enseignement secondaire en France et les professeurs (de 1870 à 1905)

Résumé du document

L'enseignement secondaire au XIXe siècle se caractérise tout d'abord par l'internat
qui donne aux familles l'assurance d'un climat sécurisant pour leurs enfants souvent
envoyés en pension très jeunes (vers 8 ans).
La vie en internat est cependant très dure, il y fait froid, et l'hygiène y est
déplorable (au mieux un bain par trimestre!). Les moeurs sont aussi pour beaucoup
dans la difficile vie à l'internat. La société collégienne n'est pas vraiment soudée, les
riches et les pauvres ne sont pas traités de la même manière, et les élèves sont
séparés en division selon leurs âges (la communication entre les différentes divisions
étant bien entendu sévèrement réprimée).
Autre fait important de la vie à l'internat: les révoltes de collégiens (qui sont bien
plus que de simples chahuts). Les maîtres d'études et proviseurs sont souvent
menacés, malmenés, enfermés. Il faut quelquefois l'intervention des gendarmes pour
y mettre fin.
Il faut donc le retenir, la vie en internat à l'époque n'avait rien en commun avec celle
que nous connaissons maintenant.

Extraits

[...] C'est pourquoi les républicains au pouvoir reprennent l'idée d'un enseignement secondaire public de jeunes filles (loi Camille Sée -1880-). Si l'on veut que les filles reçoivent un enseignement ce n'est pas pour qu'elles exercent un métier mais bien pour qu'elles échappent à l'emprise de l'église. Cet enseignement a pour but l'éducation des bourgeoises qui se doivent de rester au foyer. Des externats plus faciles à créer et moins onéreux sont ouverts (ils ne contiennent à leurs débuts que de 30 à 40 élèves). [...]

[...] II-L'enseignement Sa forme Il repose sur le travail écrit et les devoirs sont le centre de l'enseignement. Les élèves passent 7h et demi en étude durant la journée et seulement 4h en classe, ce qui rend l'étude plus importante que la classe. La classe du XIXe s s'explique par les exercices: on y rend et dicte les devoirs. Il s'agit d'un relais entre 2 études. Il semble que si le monde de l'internat soit si clos, et que l'on veuille que les devoirs soient faits en étude c'est bien par méfiance envers le monde extérieur malveillant. [...]

[...] Les agrégés sont peu nombreux, entre 36 et 38% du personnel des lycées. Les professeurs très peu qualifiés sont font eux rares. IV-L'enseignement secondaire spécial Cet enseignement d'une durée de quatre ans connaît un succès assez considérable ( élèves en 1876) et concerne les enfants qui se destinent au commerce et à l'industrie et à qui les humanités classiques conviennent mal. Les deux tiers des élèves viennent de l'agriculture, de l'industrie ou du commerce. Il s'agit d'un enseignement professionnel basé sur les sciences et leur application à l'industrie, les langues vivantes, la théorie du commerce, le dessin. [...]

[...] L'enseignement secondaire des jeunes a ainsi créé une carrière sûre et honorable pour les femmes seules et sans fortune. C Enseignement secondaire et société L'enseignement secondaire et les classes sociales (l'Ecole unique) Jusqu'au début du XXe siècle, les études secondaires sont réservées à la bourgeoisie, tandis que l'enseignement primaire supérieur ou les écoles professionnelles sont pour le peuple. Primaire et secondaire s'opposent comme 2 qualificatifs de classes sociales. Plusieurs barrières interdisent l'enseignement secondaire aux enfants du peuple. Tout d'abord la nécessité d'un choix précoce, si l'on désire entrer au collège cela doit se faire à 10 ans alors que le certificat d'étude ne s'obtient qu'à 12 ans. [...]

[...] En 1891 l'enseignement secondaire féminin compte élèves lycées collèges et 61 cours secondaires. Douze and plus tard le gain annuel passe de 700 à 4000 et les élèves sont au nombre de Dès 1902 ils devient moins difficile aux jeunes filles d'accéder au baccalauréat et ensuite aux études de droit ou de médecine. Ces innovations correspondent à une évolution des mentalités bourgeoises qui autorisent désormais la femme à travailler (et dans autre chose que l'enseignement) et touche tout d'abord l'enseignement privé (laïc ou confessionnel) puis tout l'enseignement public. [...]