Le commerce international peut se définir comme l'ensemble des flux de marchandises et de services faisant l'objet d'un échange entre les différents espaces économiques. Sur la période 1945 à nos jours, il s'organise et évolue au gré de ce que les grandes puissances ont à gagner dans la compétition commerciale : simple enrichissement ou rapport de force et d'influence ? S'est alors engagée une nouvelle dynamique du commerce mondial d'abord dans le cadre de la Guerre froide : l'enjeu était alors de relancer les économies dévastées par six années de conflit, mais rapidement les idéologies vont conduire à une organisation bipolaire des transactions commerciales. Puis les années soixante-dix voient émerger de nouvelles puissances industrielles et commerciales issues du Tiers monde. Et c'est après 1990 que les échanges vont trouver une nouvelle impulsion dans la mondialisation au point d'en être décuplés. Leur développement à l'échelle planétaire est ainsi devenu un trait majeur des transformations de l'économie mondiale.
[...] Cette spécialisation est créatrice d'emplois et donc de richesse. Qu'en est-il désormais ? De nouveaux acteurs émergent : en 2010, la République Populaire de Chine devient premier exportateur mondial détrônant l'Allemagne. Malgré tout, comparer les capacités de production et d'exportation allemande et chinoise reste un exercice peu évident tant les structures de leurs économies respectives diffèrent. La Chine, dopée par le faible niveau du yuan, est devenue “l'atelier du monde” dont les industries d'export ne dégagent que de faibles marges, tandis que le “made in Germany” génère une forte valeur ajoutée. [...]
[...] Nixon décide en 1971 de lever la convertibilité du dollar en or : véritable coup d'État monétaire entériné par les Accords de Kingston en 1976. User d'un dollar fort ou faible devient possible au gré de la conjoncture économique. Les changes flottants déstabilisent les échanges commerciaux. La concurrence n'en est que plus difficile au gré des dévaluations et dépréciations monétaires des uns et des autres : c'est la dérégulation. Aujourd'hui les États-Unis usent d'un dollar faible pour doper leurs exportations et réduire leur dette publique, l'Euro s'en trouve surenchéri. [...]
[...] Car face à une production dispersée dans le monde, ce sont pour le moment les déficits commerciaux des PDEM qui posent question : lorsque les Étasuniens s'endettent pour consommer, les Chinois accumulent les réserves de change parce qu'ils leur prêtent l'argent des crédits dont ils ont besoin. Qui est alors gagnant ? Toutefois longtemps gonflés par les importations et exportations des pays du Nord, les échanges sont le reflet des mutations à l'œuvre : les pays en développement prennent leur place dans les échanges mondiaux, les flux Sud-Sud progressent impulsés par des firmes chinoises, brésiliennes ou encore indiennes. Le monde change. : les FTN du Sud impulsent aussi de nouveaux flux commerciaux l'organisation des échanges dans la mondialisation a-t-elle finalement encore un sens ? [...]
[...] Le bloc de l'Est évolue en vase clos avec sa propre organisation des échanges commerciaux unissant les 8 démocraties populaires à l'URSS. Se dessine donc une volonté anglo-saxonne visant à créer une dynamique libérale derrière laquelle se cache un enjeu idéologique soit géopolitique ; organisation refusée par l'Union Soviétique qui entend, elle aussi, démontrer sa supériorité, celle du socialisme et de la solidarité du bloc de l'Est contribuant à la croissance des trente glorieuses face à un monde socialiste qui se cherche Le résultat se voit dans la croissance des trente glorieuses face à un monde socialiste qui se cherche. [...]
[...] L'enjeu pour les Soviétiques est d'instaurer une intégration socialiste qui leur soit favorable ; cette intégration est renforcée en 1963 par le rouble transférable. Mais ce système va rapidement souffrir du manque de compétitivité des entreprises qui ne s'inscrivent dans aucune concurrence en dépit des socialismes de marché qui se mettent en place ci et là. L'intensification des échanges est entrainée par la consommation et la production de masse dans les PDEM tandis qu'elle est le fruit de l'intégration commerciale socialiste à l'Est : on ne mise pas sur les mêmes atouts selon l'idéologie prônée. [...]
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