« Go west, Young man, and grow up with the country » lance le journaliste Horace Greeley en 1853 dans le New-York Tribune. Cette phrase désigne la conquête de l'Ouest, concept qui fut élaboré pour le grand public à l'époque de John Ford pendant les années 1950 à l'aide d'un grand nombre de films de westerns réalisés à Hollywood, que l'on peut définir comme le processus d'appropriation par la force d'un territoire gigantesque qui s'étend en Amérique du Nord entre le Mississipi et l'Océan Pacifique.
Il s'agissait d'une région qui correspondait à l'Ouest sauvage. La découverte de l'or, de minerais, à partir des années 1850, est à l'origine de véritables « fièvres » qui contribuent au peuplement de régions entières puis induisent une volonté de désenclavement et de maîtrise de l'espace pour s'ouvrir vers un Est en pleine révolution industrielle.
Ainsi, en 1890, la fin officielle de l'expansionnisme vers l'Ouest est proclamée par l'inspecteur du recensement, la carte des États-Unis est radicalement changée. L'Union comprend désormais 44 États. C'est le fruit d'un long processus porteur de nombreux enjeux qui a conduit à forger la mythification de la conquête de l'Ouest.
Justement, de quels enjeux (ce que l'on peut gagner ou perdre dans une entreprise), la conquête de l'Ouest est-elle porteuse ?
[...] En 1887, le Dawn Act : Indiens recevront individuellement une part des terres tribales, le reste revenant à l'État américain Civiliser l'Ouest Américains grande confiance en eux, sentiment de supériorité qui s'exprime avec violence contre les Amérindiens, constants de s'intégrer ou d'émigrer à l'Ouest du Mississippi après l'Indian Removal Act, en 1830, puis massacrés, comme les Cheyennes Sand Creek en 1864 et sur la Washita en 1868 Dans la lutte entre le Bien et le Mal, le vice et la vertu, les églises tiennent une place particulière. L'Ouest est une terre de missions : christianiser les Indiens et remettre dans le droit chemin les immigrants. Les missionnaires des années 1860-70 découvrent des villes comparables à l'enfer. Absence de lieu de culte : prêtre tient office dans les saloons. Les missionnaires vont s'affirmer. Église considérée comme porteuse de valeurs civilisatrices, d'ordre et de progrès dans la mesure où les missionnaires luttent pour la tempérance et l'éducation. [...]
[...] L'homme y est isolé et doit faire face à des situations très différentes exigeant des aptitudes très étendues et des réactions originales par rapport à la vie civilisée de l'Est La Frontière a contribué à promouvoir la démocratie. Les grandes réformes démocratiques sont venues des États de l'Ouest par opposition aux États de l'Est, plus aristocratiques et donc plus conservateurs. La Frontière a été le berceau de l'américanisation. Elle a forgé un caractère américain, individualiste, démocratique, optimiste et pragmatique. La progression de la frontière a correspondu à une libération progressive vis-à-vis de l'Est et à un essor continu de l'indépendance sur les bases américaines. [...]
[...] De plus, le massacre et les pertes considérables de la guerre de Sécession conduisent au changement de sensibilité de nombreux Américains. Les abolitionnistes rejoignent les philanthropes dans leur combat contre le racisme, la corruption et les violences commises contre les Indiens. Le Congrès nomme alors un Indian Peace, commission chargée d'apaiser les tensions dans l'Ouest, en 1867 : -restaurer la confiance des Indiens envers l'administration afin d'obtenir leur consentement pour la construction d'un réseau de voies ferrées. -Parvenir à concentrer tous les Indiens dans des réserves pour les civiliser et tenter d'instaurer une paix durable avec les groupes belliqueux. [...]
[...] La même année, le jeune historien Frederick Turner publie La Frontière dans l'histoire des États-Unis, où il explique à ses compatriotes que le monde des pionniers a permis la démocratisation du pays en développant l'esprit de compétition, mais également la solidarité face aux éléments naturels hostile. Même s'il s'agit largement d'un mythe, nous le verrons plus tard, cette version s'est imposée aux Américains au point que John Fitzgerald Kennedy, en 1960, a appelé le programme de sa campagne présidentielle, la Nouvelle Frontière. Mouvement vers l'Ouest s'explique par la présence d'une large étendue de terre libre . [...]
[...] Les enjeux de la conquête de l'Ouest Introduction Go west, Young man, and grow up with the country lance le journaliste Horace Greeley en 1853 dans le New-York Tribune. Cette phrase désigne la conquête de l'Ouest, concept qui fut élaboré pour le grand public à l'époque de John Ford pendant les années 1950 à l'aide d'un grand nombre de films de westerns réalisés à Hollywood, que l'on peut définir comme le processus d'appropriation par la force d'un territoire gigantesque qui s'étend en Amérique du Nord entre le Mississippi et l'Océan Pacifique. [...]
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