En 1896, quand la France et la Grande-Bretagne signent l'Entente Cordiale, s'ouvre une ère de stabilité entre les grandes puissances européennes, ainsi que de prospérité économique. En France, la « Belle Epoque », allant de 1896 à 1914, date du début de la Grande Guerre, est alors marquée par une période où l'optimisme et la fête sont à l'honneur : n'est-ce pas la grande époque du Moulin-Rouge de Toulouse-Lautrec ? De plus, avec l'avènement de la liberté d'expression dès juillet 1881, la presse connaît son âge d'or : les idées se diffusent, et avec elles s'engagent de véritables combats intellectuels, afin de défendre des valeurs, des principes : de nombreux combats judicaires ou politiques deviennent alors le lieu de combats pour des idées, de confrontations de vision. La figure de « l'intellectuel » engagé émerge et devient une figure incontournable de la société civile : « Un écrivain qui demeure étranger au mouvement économique, religieux ou politique de son siècle n'est qu'un joueur de flûte. », avance Anatole France : il pose ici une réflexion sur le rôle de l'écrivain au sein de la Cité, qui se doit de guider et d'éclairer l'opinion. L'engagement, sous toutes formes qu'il soit, est une nécessité du métier d'écrivain ; son écrit doit devenir acte, et non plus seulement œuvre d'art. Les conflits, les luttes qui secouent la Belle Epoque ne sont donc plus menés par les armes, mais par les mots.
Ainsi, les luttes menées par « l'intellectuel » de la Belle Epoque, qui s'engage et combat par l'écrit, sont-elles constitutives de la culture, notamment politique, française ?
L'engagement intellectuel est tout d'abord lié à une conjoncture de plusieurs facteurs et peut prendre différentes formes. Par ailleurs, l'effervescence artistique de cette période révèle un engagement de la part des artistes qui créent de nouvelles formes d'art et posent ainsi les bases de la modernité esthétique. Enfin, les luttes intellectuelles qui jalonnent cette « Belle Epoque » structurent la culture politique française.
[...] Les conflits, les luttes qui secouent la Belle Epoque ne sont donc plus menés par les armes, mais par les mots. Ainsi, les luttes menées par l'intellectuel de la Belle Epoque, qui s'engage et combat par l'écrit, sont-elles constitutives de la culture, notamment politique, française ? L'engagement intellectuel est tout d'abord lié à une conjoncture de plusieurs facteurs et peuvent prendre différentes formes. Par ailleurs, l'effervescence artistique de cette période révèle un engagement de la part des artistes qui créent de nouvelles formes d'art et posent ainsi les bases de la modernité esthétique. [...]
[...] Enfin, les luttes intellectuelles qui jalonnent cette Belle Epoque structurent la culture politique française. I. L'engagement intellectuel, c'est-à-dire l'intervention dans la vie de la Cité, est permis grâce à une conjoncture de plusieurs facteurs et prend différentes formes A. Des facteurs déterminants Entente Cordiale entre la France et la Grande-Bretagne en 1896: stabilisation en Europe : époque de paix donc d'optimisme favorable à une effervescence intellectuelle Prospérité économique Législation de 1881 sur la liberté d'expression et plus particulièrement sur la liberté de la presse : âge d'or de celle- ci : très large diffusion des idées, et plus grandes possibilités de prendre position, par exemple lors de l'Affaire Dreyfus ou du scandale de Panama en 1892 B. [...]
[...] Engagements et combats intellectuels en France à la Belle Epoque En 1896, quand la France et la Grande-Bretagne signent l'Entente Cordiale, s'ouvre une ère de stabilité entre les grandes puissances européennes, ainsi que de prospérité économique. En France, la Belle Epoque allant de 1896 à 1914, date du début de la Grande Guerre, est alors marquée par une période où l'optimisme et la fête sont à l'honneur : n'est-ce pas la grande époque du Moulin-Rouge de Toulouse-Lautrec ? De plus, avec l'avènement de la liberté d'expression dès juillet 1881, la presse connaît son âge d'or : les idées se diffusent, et avec elles s'engagent de véritables combats intellectuels, afin de défendre des valeurs, des principes : de nombreux combats judiciaires ou politiques deviennent alors le lieu de combats pour des idées, de confrontations de vision. [...]
[...] Le 23 janvier, Clemenceau les baptise d'un substantif : les intellectuels Le terme est ensuite popularisé par la critique qu'en fait Barrès le 1er février dans Le Journal : la protestation des intellectuels On assiste alors à l'émergence de l'intellectuel dreyfusard véritable mythe fondateur selon Michel Winock. II. Une modernité artistique s'inscrivant en opposition avec l'académisme et les codes traditionnels, et qui posent les bases de l'Art contemporain A. De nouvelles visions de la peinture, révélatrices d'un engagement artistique nouvelles formes d'Art : cubisme et fauvisme, succès de Matisse, Braque, Picasso, Kandinsky, et Cézanne: bases de l'art moderne Les demoiselles d'Avignon, Picasso : nouvelle conception des formes et de l'espace, inspiration de l'art africain et de la sculpture ibérique : le tableau déconcerte même les plus grands peintres de l'époque comme Matisse ou encore Braque B. [...]
[...] Un engagement qui se retrouve dans toutes les formes de l'Art Architecture avec l'Art Nouveau : motifs abstraits (ou floraux), utilisation de matériaux comme le fer et le verre, volumes et courbes Musique : Le Sacre du Printemps de Diaghilev est présenté pour la 1ère fois en mai 1913 au théâtre des Champs Elysées ; œuvre emblématique qui fait scandale : le ballet s'affranchi des codes de la danse traditionnels Debussy : fondements de la musique contemporaine. III. Des luttes intellectuelles qui structurent la culture politique française A. [...]
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