Quelle définition peut-on donner de la jeunesse ? Est-ce une réalité biologique, une réalité sociale ? Lorsque l'on parle de la jeunesse, il faut bien voir qu'il ne s'agit pas d'une classe, mais plutôt d'un temps d'apprentissage, de formation. C'est un travail de transition entre l'enfance et l'âge adulte
[...] Ensuite, la figure du soldat tient la place d'un modèle dans l'imaginaire collectif. C'est l'image même de l'homme sain, viril, dans la fleur de l'âge, dévoué à sa patrie. Les petits garçons s'identifient à lui à travers des jeux qui favorisent le bellicisme dès l'enfance. Devenir soldat, c'est affirmer sa virilité et l'examen médical du Conseil de révision est souvent vécu comme un test de la virilité du jeune garçon prétendant à devenir un homme. S'il est déclaré apte au service, il sera également apte au mariage qui consacrera sa qualité d'homme adulte et indépendant. [...]
[...] Dès 6 ou 7 ans, le travail de l'enfant acquiert une certaine valeur. Les enfants doivent donc, après leur journée de classe, aider à rentrer les bêtes, garder leurs frères et sœurs plus petits, préparer le dîner Les devoirs passent dans ce cas-là, bien souvent au second plan. Toute la famille se couche, harassée peu après l'arrivée de la nuit et si l'enfant arrive à se priver de quelques heures de sommeil pour faire malgré tout ses devoirs, il faut encore que ses parents ne l'en empêchent pas ; c'est ainsi que le petit Toinou (Toinou, le cri d'un enfant auvergnat par Antoine Sylvère) se voit reprocher par son père d'utiliser trop de pétrole à huit sous le litre pour étudier le soir. [...]
[...] Si le mariage est plus tardif pour le jeune bourgeois (vers 30 ans) que pour le jeune paysan, le premier bénéficie d'un droit tacite aux aventures. Pour la jeune fille, le mariage consacre le passage de la tutelle parentale à la tutelle du mari. Le mariage est le fruit d'une négociation entre deux familles dont la fortune et la position sociale des promis ainsi que la dot de la jeune fille sont les enjeux principaux. Les sentiments ne passent qu'au deuxième plan s'ils ne sont pas totalement méprisés. [...]
[...] De plus, cela ne concerne pas la jeunesse rurale pour laquelle les heures de travaux aux champs ne sont pas comptées. Entre 1892 et 1900, une série de lois est adoptée pour poser des limites à l'exploitation de l'enfance. Ainsi, la loi de 1892 fixe à 13 ans l'âge d'admission au travail. Mais les mentalités ne suivent pas toujours les avancées législatives. Ainsi, Toinou rapporte au sujet de ses parents: n'entendais que plaintes sur les lois qui ne permettaient plus l'embauche des moins de 13 ans Enfin, l'attention croissante que la nation porte à ses enfants se traduit par l'apparition de journaux qui leur sont consacrés (Le Bulletin des crèches) et de livres de lecture qui leur sont adaptés : l'Alphabet de Mademoiselle Lili, par L. [...]
[...] Nous le sommes à l'école, au collège, dans les administrations, plus que les autres peuples. L'écolier anglais est libre comme l'air en comparaison de nos enfants, soumis à la férule de leurs maîtres Les enfants de la bourgeoisie ont la chance de continuer leurs études après le primaire et d'accéder au secondaire. Dès 1802, la loi Fourcroy a organisé un enseignement secondaire public en remplaçant les écoles centrales par des lycées pourvus d'internats. Mais il est cher et est donc réservé aux élites : moins de des enfants y accèdent en 1876. [...]
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