L'Empire russe et les Polonais

Résumé du document

« Qui l'emportera dans ce combat inégal : l'arrogant Polonais ou le Russe fidèle ? Les fleuves slaves se jetteront-ils dans la mer russe ? Ou bien celle-ci se dessèchera-t-elle ? Là est la question. »
Pour tenter de répondre à cette question que se posait Pouchkine à l'époque, et que l'on se pose, nous, maintenant, j'ai fait le choix d'un plan chronologique en trois parties, en distinguant trois grandes phases de l'histoire du peuple polonais de l'Empire russe durant cette époque.
Je vous présenterai dans un premier temps la situation après la seconde insurrection polonaise, à savoir celle de 1863 (I.), je parlerai ensuite du nouvel élan donné au nationalisme russe durant la seconde moitié du XIX siècle (II.), pour terminer sur l'émergence des nouvelles forces sociales qui vont faire renaître la vie politique polonaise du tournant du siècle jusqu'à la Grande Guerre (III.)...

Extraits

[...] Il existe certes certains liens étroits, mais les manuels traitent leur histoire ainsi que la politique russe menée envers ces peuples séparément, et pour illustrer ceci, je vous propose de lire -plus tard- le document 2 du dossier. Voilà, revenons-en donc aux Polonais. En 1830, à l'apogée du romantisme polonais représenté par le poète Adam Mickiewicz, c'est l'éclatement de l'insurrection au Royaume de Pologne qui marquait le début de la guerre contre la Russie. Après quelques succès, les Polonais subissent une série de défaites et, au bout d'une année, l'insurrection échoue. [...]

[...] siècle, nous avons un Empire russe que l'on peut tout à fait appeler un Empire multiethnique, compte tenu du fait que moins de la moitié de la population de l'Empire sont des Russes, au sens ethnique du terme. A côté des 8 millions d'Ukrainiens et les 3 millions de Biélorusses, la part représentée par les Polonais atteint les et celle des Juifs mais de nouveaux groupes ethniques tels que les Finnois, Roumains, Géorgiens et Arméniens sont également intégrés. Environ 80% de cette population est orthodoxe, plus de 10% sont catholiques romains, et on trouve environ de protestants et d'islamistes. Cette diversité ethnique, religieuse et culturelle est l'héritage de quatre siècles d'expansion. [...]

[...] Là est la question. Pour tenter de répondre à cette question que se posait Pouchkine à l'époque, et que l'on se pose, nous, maintenant, j'ai fait le choix d'un plan chronologique en trois parties, en distinguant trois grandes phases de l'histoire du peuple polonais de l'Empire russe durant cette époque. Je vous présenterai dans un premier temps la situation après la seconde insurrection polonaise, à savoir celle de 1863 je parlerai ensuite du nouvel élan donné au nationalisme russe durant la seconde moitié du XIX siècle pour terminer sur l'émergence des nouvelles forces sociales qui vont faire renaître la vie politique polonaise du tournant du siècle jusqu'à la Grande Guerre (III.). [...]

[...] Ceci viendra légitimer, aux yeux de l'intelligentsia russe, une politique de russification de plus en plus sévère III/ Une action polonaise proprement politique Sous les règnes d'Alexandre III et de Nicolas II, l'Empire russe entre dans une nouvelle phase de son histoire, marquée par des difficultés grandissantes. En même temps qu'Alexandre III entreprend une certaine modernisation économique, il se montre favorable à un renforcement du régime autocratique et il fut à l'origine d'une nouvelle politique de russification. Cette politique était loin d'être contredite par son successeur Nicolas II, qui ne fit que contribuer au renforcement des contestations nationalistes. [...]

[...] Face à eux, les slavophiles comme Constantin et Pierre Aksakov, Iouri Samarine ou encore Alexis Khomiakov sont convaincus de la supériorité morale de la Russie sur l'Occident, et revendiquent un retour aux traditions communautaires rurales et orthodoxes. Au cours du dernier tiers du XIX siècle, ces deux courants perdurent en évoluant L'idéologie panslave prit une importance grandissante tant dans l'aristocratie et l'intelligentsia que chez les classes moyennes urbaines. Cette idéologie qui rêve de créer une fédération des peuples slaves n'est pas née en Russie, mais dans les terres slaves rattachées à l'Empire autrichien. Les intellectuels russes reprirent l'idée dans la seconde moitié du XIX siècle, tout en faisant évoluer son contenu. [...]