Troisième République, 6 Février 1934, mouvements antiparlementaires, affaire Dreyfus, Joseph Garat, Serge Alexandre Stavisky, Les Croix-de-feu, Edouard Daladier, Gaston Doumergue, Emeutes sanglantes, formation du Front populaire
Les événements du 6 février 1934 arrivent en France dans un contexte de crise. Cette crise est économique, sociale et politique et affecte beaucoup les Français. En 1934, la France est sous la Troisième République depuis 1870, c'est un régime républicain et parlementaire qui est l'objet de critiques croissantes depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Les différents gouvernements de la Troisième République doivent faire face à la montée d'une importante contestation politique. Le système parlementaire est de plus en plus présenté comme un système inefficace, incapable à cause du temps que le gouvernement met pour apporter des réponses adaptées à la crise. Contre les difficultés économiques et le chômage, le gouvernement en place est accusé d'immobilisme.
Les mouvements antiparlementaires, notamment les ligues d'extrême droite, connaissent en effet un essor spectaculaire. Cet antiparlementarisme trouve source dans les différents scandales politico-financiers révélant les liens existants entre certains escrocs et des hommes politiques. Cela donne l'image d'un régime entièrement corrompu.
[...] Ici, on se demande quels sont les éléments qui montrent l'importance de la journée du 6 février1934 ? En partant en premier point des origines du 6 février 1934, nous présenterons ensuite l'émeute de la journée du 6 février puis en dernier point les conséquences de cette journée. Les origines de 6 février 1934 À l'origine, une affaire d'escroquerie . En effet, le 24 décembre 1933, la police arrête le directeur du Crédit municipal de Bayonne, Gustave Tissier, qui aurait détourné près de 200 millions d'euros. [...]
[...] Celui-ci constitue un nouveau cabinet constitué de radicaux, mais avec l'intégration de trois membres du centre droit. Il cherche notamment à apaiser les tensions, et choisit, le 3 février de déplacer le préfet de police de Paris, Jean Chiappe, à un poste au Maroc, car il serait trop proche de l'extrême droite. Celui-ci refuse, et un appel à manifester est lancé pour le 6 février. Edouard Daladier1884- 1950) Jean Chiappe (1878-1940) II) L'émeute du 6 février 1934 Le mécontentement du peuple Le peuple de Paris est dans la rue. Ce jour-là, on compte manifestants. [...]
[...] Ces ligues forment plusieurs cortèges pendant cette journée, mais la principale est l'Action française fondée en 1899 par Maurice Pujo (1872- 1955), Henri Vaugeois (1864-1916) et Charles Maurras (1868-1952). Le but de cette ligue est restaurer la monarchie en renversant la République. Charles Maurras Maurice Pujo. Les anciens combattants: Les Croix-de-feu ; créés en 1927 sous la forme d'une association, ils regroupent aussi les femmes et les non-combattants. Ils vont reprendre l'esprit des anciens combattants au sens de la fraternité vécue dans les tranchées. L'Union Nationale des Combattants dont les idées sont proches des la droite. Artisans, petits bourgeois et commerçants se joignent aux anciens combattants. [...]
[...] Les interprétations de la crise du 6 février 1934 ont beaucoup divergé selon l'appartenance politique de ses traducteurs. Pour la gauche, il ne s'agit de rien moins que d'une tentative de coup d'État fasciste. Cette opinion à joué un rôle dans la formation deux ans plus tard de l'union des gauches au sein du Front populaire, de même que dans la théorisation et le développement de la thématique antifasciste. Pourtant, l'existence d'un complot organisé visant à s'emparer du pouvoir ne peut être authentifié, car les manifestants les plus déterminés comme Action française, Solidarité française, Jeunesses patriotes auront été minoritaires, tandis que les plus nombreux comme les Croix-de-Feu se contentant d'une démonstration de force. [...]
[...] Pourtant, même si l'affaire Stavisky a provoqué cette émeute, il n'en est pas moins que depuis près de 80 ans, la mort de Stavisky n'est toujours pas résolue. À plus long terme, le 6 février 1934 constitue une sorte d'événement fondateur pour la formation du Front populaire. C'est en effet au lendemain de cette émeute que les forces de Gauche, interprétant le 6 février 1934 comme une tentative de coup d'État fasciste, décident de s'unir en vue des élections législatives de 1936. [...]
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