Élections présidentielles, France, 1871 à 1995, République, suffrage universel
En 1871, Adolphe Thiers est élu premier président de la République sous la IIIème république. Cette république, proclamée le 4 septembre 1870, mettait fin au Second Empire. En effet, en février 1848, la IIème république renversait la monarchie orléaniste. Mais par peur du socialisme, la classe populaire étant de plus en plus nombreuse, on institua un président de la République pour contrebalancer le risque de démagogie. Ainsi, si au premier tour le suffrage universel direct ne désigne pas un candidat à la majorité absolue, ce sera à l'Assemblée nationale d'élire à la majorité absolue un candidat parmi les cinq les mieux élus au premier tour. Le 10 décembre 1848, c'est Louis-Napoléon Bonaparte qui est élu président de la République à plus de 74% des voix. Mais celui-ci se proclame empereur le 2 décembre 1851, l'Empire de Napoléon III renverse la IIème république. La IIIème république s'installe donc avec la peur du suffrage universel et d'un exécutif trop fort chez les républicains. Mais en 1995, c'est Jacques Chirac qui est élu président de la République pour sept ans au suffrage universel direct, aux termes d'une campagne électorale très intense.
[...] Les radicaux, derrière Clemenceau et Caillaux soutiennent un autre candidat républicain contre Poincaré : le ministre de l'agriculture Pams. Ainsi, à l'issu du scrutin préparatoire du camp républicain Pams l'emporte au troisième tour sur Poincaré avec 14 voix d'avance. Dans la tradition républicaine, Poincaré aurait dû se retirer des élections mais il refuse de se démettre, ce qui lui vaut une rancune tenace de la part de Clemenceau. En effet, il sait que lors du scrutin officiel, il serait soutenu par la droite républicaine: il se présente donc à Versailles, et est élu le 17 janvier 1913 au deuxième tour, avec 482 voix contre 296 à Pams et 69 pour le socialiste Édouard Vaillant : le président du Conseil Clemenceau ne présente pas sa candidature directement mais par le biais de ses amis qui la soumettent à l'Assemblée Nationale. [...]
[...] Si les institutions de la Troisième République ont résisté à la Grande Guerre, elles n'ont pas tenu face à la débâcle de juin 1940 ; et le 10 juillet 1940 le président Albert Lebrun n'a pas pu empêcher la chute de la république, signée en même temps que l'octroi des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. De Gaulle déclare plus tard : « comme chef d'Etat, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef et qu'il y eût un Etat ». En se méfiant des hommes forts la IIIe république s'était condamnée. La IVème république : après Vichy, l'élection du président de la République poursuit la tradition de la IIIème république. [...]
[...] Ainsi, à la surprise générale, Paul Deschanel candidat pour la quatrième fois en 20 ans devance de neuf voix Clemenceau lors du vote préparatoire du camp républicain (16 janvier). Amer, Georges Clemenceau retire alors à ses amis l'autorisation de poser sa candidature, et prévient le président de l'Assemblée nationale que s'il était élu sans son accord, il refuserait le poste. Le 17 janvier 1920, Paul Deschanel, remporte l'élection présidentielle à une très large majorité (734 voix sur 868 suffrages exprimés) ; c'est la plus large majorité de toutes les élections présidentielles sous la IIIème république parlementaires ont tout de même voté pour Georges Clemenceau, malgré son absence de candidature. [...]
[...] Bibliographie : Les élections présidentielles en France : 40 ans d'histoire politique, Brechon La politique en France, Dictionnaire historique de 1870 à nos jours, sous la direction de Thomas Ferenczi L'élection présidentielle en France 1958-2007, Michel Winock. « L'élection présidentielle : un choix démocratique ? » (article internet) Amaury DURAND « Histoire des présidents (1789-1940 », documentaire INA. « Histoire des présidents (1945-1995) », documentaire INA Site de l'Assemblée nationale. L'Illustration du 20 janvier 1906 (dossier sur l'élection présidentielle disponible sur Internet) Plan : 1871-1958. [...]
[...] Chaban est même accusé de compromission dans l'accident de voiture de sa femme. Mais les rumeurs sont pires quand elles sont vérifiées : l'affaire des diamants pour Giscard, Mitterrand et son passé vichyste ; ou encore Jospin qui passait pour le plus intègre et perd la confiance des Français quand ils apprennent son ancienne appartenance au mouvement trotskiste, appartenance qu'il avait nié. Mais l'excès de vertu peut coûter une carrière politique comme lorsque PMF, opposé à la Vème république, renonce à la présidence. [...]
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