Au XIXème siècle, ce n'est plus seulement la philosophie (et l'héritage des Lumières) qui remet en cause la religion mais aussi l'essor des sciences. Ce dernier a été possible par la multiplication des écoles d'élite (Écoles Polytechnique, ENS…) et par le soutient de puissances comme la France et l'Allemagne véritables pôles des sciences au XIXème. On parle de siècle des révolutions, lesquelles sont aussi scientifiques de 1800 à 1915 nombreux sont les grands hommes de la science qui semblent tout remettre en question: le couple Curie (découverte du radium), Darwin (théorie de l'évolution), Henri Poincaré (mathématicien), Einstein (théories de la relativité restreinte puis générale et théorie des Quanta), Henri Pasteur (réfute la génération spontanée, découvre le vaccin contre la rage) ne sont que quelques exemples. Les instituts et les académies des sciences se multiplient aussi. L'essor de la science est général et remet en cause les dogmes et les fondements des religions. Quels rapports entretiennent les Églises avec la science ? On entend par Eglise toute communauté chrétienne et tout particulièrement les Eglises anglicane, orthodoxe et catholique. Les sciences rassemblent tous les domaines où la méthode scientifique est suivie, elles peuvent être pures, appliquées ou humaines. La période concernée couvrira le XIXème siècle jusqu'en 1915. Si une réaction conservatrice des Eglises s'installe face à la révolution scientifique on ne saurait nier qu'il a existé des tentatives de réappropriation des sciences par des Églises divisées en leur sein.
[...] Au XIXème siècle, l'Eglise catholique est dépassée par les avancées de la science. Le dogme est menacé, la légitimité de l'Eglise aussi. Cette dernière met donc en place une réaction dont la figure de proue est l'encyclique Quanta cura avec son Syllabus (1864) : qui compose un catalogue des erreurs que le monde à connu dont les erreurs de la science. L'Eglise repousse au loin l'héritage des révolutions et réaffirme son pouvoir. C'est le triomphe de l'intransigeance catholique avec le Concile Vatican 1 qui proclame l'infaillibilité pontificale dans le dogme. [...]
[...] La science, voilà la lumière, l'autorité, la religion du XIXème siècle Vacherot (1856) A cette renaissance scientifique répondent des nouvelles conceptions philosophiques : - Le positivisme : C'est à Auguste Comte que l'on doit le positivisme qui prône une conception rationaliste de l'univers où tout surnaturel est exclu. Le comtisme inclut la méthode scientifique et ne reconnaît que ce qui a été validé par l'expérimentation. Il n'y a pas de recherche de causalité. La raison doit s'appuyer sur trois bases : observer, supposer, vérifier. [...]
[...] La religion est issue de la révélation, la science du domaine de la nature. Un véritable anti- intellectualisme se met en place dans les milieux évangélistes L'inertie Catholique LXXX. Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et faire un compromis avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. (Syllabus, 1864) Les catholiques anglais se montrent intransigeants, il ne saurait y avoir de compromis entre science et religion. C'est dans les autres pays que le combat est acharné vu qu'en Angleterre la science n'a pas autant sa place comme en France ou en Allemagne. [...]
[...] Cet ouvrage au succès retentissant scandalise les catholiques de France et fascine les rationalistes et son auteur sera chassé du Collège de France. Renan complètera son oeuvre en aval par Histoire des origines du christianisme et en amont par une Histoire du peuple d'Israël. Charles Darwin (1802-1882) : considéré comme l'inventeur de la théorie évolutionniste, selon laquelle la lutte pour la vie et sélection naturelle sont les mécanismes essentiels de l'évolution des êtres vivants. Il étudie la médecine puis la géologie à Cambridge ; il est marqué par la philosophie d'Auguste Comte après la lecture d'un compte-rendu concernant le Cours de philosophie positive. [...]
[...] Elle aura trois domaines réservés : l'histoire de la doctrine chrétienne, l'histoire des religions et l'exégèse biblique (vivement contestée). Les revues et encyclopédies dédiées à cette science chrétienne se multiplient rapidement (Encyclopédie théologique, Encyclopédie catholique, l'Avenir Les congrégations pour former un clergé savant qui puisse répondre lui aussi par la science sont créées en nombre conséquent. Cette science s'essouffle rapidement, elle ne se concentre que sur l'étude de l'archéologie, de la linguistique et de la géographie des pays bibliques. Cependant cette science religieuse doit faire face aux ouvrages scientifiques qui portent sur ses sujets de prédilection. [...]
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