A l'aube du Moyen-âge, le christianisme reste une religion minoritaire. En effet, l'occident connaît depuis environ 375 après Jésus-Christ une vague d'invasion barbare, notamment avec les Goths, les Wisigoths, les Ostrogoths et les Francs, qui sont majoritairement païens. Ces barbares s'installent progressivement sur les terres de l'ancien Empire Romain d'Occident et tentent de s'intégrer parmi les romains, ce qui est facilité par les feodus, des traités d'hospitalité. Cependant la fusion entre les barbares et les romains n'est possible que par la christianisation créant ainsi une société romano-barbare unie sous de même croyance. Cette christianisation va permettre à l'Eglise et à la société médiévale de créer des liens qui vont subir de profondes évolutions du Vème au XIIIème siècle. Ainsi nous allons nous demander, de quelle façon les relations entre l'Eglise et la société médiévale vont-elles évoluer, mais aussi quels changements l'Eglise devra-t-elle fournir pour s'intégrer au mieux au sein de la société.
[...] De plus, cette réforme condamne les évêques ou clercs qui tentent d'exercer des pouvoirs temporels comme celui de seigneurs. Une des grandes avancées de cette réforme est le fait que l'Eglise comprend que le clergé, surtout celui qui est en contact avec les fidèles, doit être mieux formé et mieux instruit. Cela a pour but de mieux répondre à l'attente des fidèles et de favoriser leur écoute. Cette réforme doit permettre à l'Eglise de se forger une image de pureté en référence au Christ en évitant tout scandale religieux ou tout écart des clercs. [...]
[...] Elle va devenir un des piliers du pouvoir temporel à la fin de l'époque médiévale mais aussi tout au long de l'époque moderne. Bibliographie - FELLER Laurent, Eglise et société en Occident : du début du VIIe au milieu du XIe siècle, Armand Colin, Collection U histoire - PAUL Jacques, Le christianisme occidental au Moyen Age : IVe-XVe siècle, Armand Colin, Collection U histoire - CHELINI Jean, Histoire religieuse de l'Occident médiéval, Hachette Littérature, Pluriel histoire - DUBY Georges (dir.), Une histoire du monde médiéval, Larousse, Bibliothèque historique, 2005. [...]
[...] Dans son une réflexion un plus globale, on pourrait avancer l'idée que l'intégration de l'Eglise au sein de la société fut facilitée par l'essor urbain à partir du XIème siècle. En effet, en étudiant la formation des villes, on peut voir que ces milieux urbains se sont souvent développés autour des églises ou des monastères. Cela pourrait signifier dans une certaine mesure que ces édifices religieux ont pris autant d'importance que le château et qu'ils prennent une place considérable dans la société médiévale. [...]
[...] Ainsi, il va de soi que le roi des Francs se baptise lui aussi compte tenu de son entourage. Cependant sa conversion est due à un événement militaire, la bataille de Tolbiac contre les Alamans, rappelant étroitement la conversion de Constantin en 313 après la bataille du Pont Milvius. Clovis aurait passé une sorte de pacte avec Dieu que nous pouvons résumer ainsi : si tu me fais un signe, je me convertis Clovis, convaincu du signe divin, gagne la bataille et se fait baptiser à Reims le 25 décembre 498-499 (la date reste peu précise car l'année n'a toujours pas été fixée). [...]
[...] Ainsi on ne peut parler du christianisme antique mais des christianismes antiques qui démontrent que durant toute l'époque antique, le christianisme a mis en place son orthodoxie. Ainsi durant l'époque médiévale le rôle des évêques et des moines missionnaires est primordial. Nous avons choisi de citer ces deux représentants de l'Eglise car ils sont très différents et ont chacun un domaine d'action distinct. L'évêque fait partie de l'Eglise séculière et évolue dans les villes médiévales, tandis que le moine fait partie de l'Eglise régulière et agit dans les campagnes. D'ailleurs ce sont précisément dans les campagnes que la parole de l'Eglise est moins entendue. [...]
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