Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, décide de restaurer l'Empire. Ce nouveau gouvernement, qui se veut à la fois totalitaire et proche du peuple, tend à gagner le peuple français par une politique extérieure dynamique et un essor de l'économie et du commerce (...)
[...] Grâce à Georges Eugène Haussmann, avec lequel il lance le programme Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie Napoléon III profite de la remise à neuf de la ville pour restaurer de grandes églises, comme celle de Notre-Dame et en construire de nouvelles. Paris est également la ville dans laquelle de nombreuses congrégations connaissent leur apogée, c'est le cas pour les Jésuites, les Lazaristes ou encore les Capucins : leur nombre augmente de 50% sous le Second Empire. Des congrégations de femmes se forment ; en 1860, on compte jusqu'à religieuses. [...]
[...] La foi catholique évolue également : avant 1850, une piété austère était de mise. Le Second Empire laisse place à une religion dans laquelle les rites, les sacrements sont importants. De grandes manifestations sont mises en place, autant pour rallier les foules que pour prouver aux mouvements anticléricaux l'ascendant qu'ils possèdent sur le peuple. Un nouveau culte, basé sur Marie mère du Christ apparait, renforcé par le mois de Marie mai et des associations telle que Les enfants de Marie Des apparitions se multiplient et renforcent cette foi, notamment celles de Bernadette Soubirous, à Lourdes. [...]
[...] De la même façon, Louis Veuillot, directeur du journal catholique l'Univers, condamne les décisions de la France et donc de l'empereur- quant à l'intervention en Italie, qui menace les Etats de l'Eglise et les intérêts du Pape. C'est d'ailleurs suite à cette condamnation que le journal l'Univers est supprimé. De plus, les catholiques sont plutôt hostiles à la politique de concurrence internationale, notamment au traité de commerce franco-anglais instituant le libre-échange, le 23 janvier 1860. A l'intérieur même de la religion, des désaccords de plus en plus importants apparaissent ; gallicans et catholiques ultramontains s'opposent radicalement. [...]
[...] Les catholiques, au sein même de la majorité du gouvernement, font apparaître leur désapprobation quant aux derniers agissements de l'empereur. Napoléon III prend donc des mesures faces à cette opposition grandissante, notamment dans le domaine de l'éducation. Il nomme en 1863 au poste de ministre de l'Instruction publique Victor Duruy, lequel essaye pendant six ans d'instaurer un système d'éducation moderne. Duruy crée des écoles secondaires pour les jeunes filles, alors que jusqu'à ce moment là, l'éducation féminin était régie par l'Eglise ; il s'emploie également pendant plusieurs années à modifier la politique scolaire instaurée par l'Eglise, soutenu dans ses actions par Napoléon III. [...]
[...] Toutefois les années 1860 marquent un tournant important dans son règne ; sa politique étrangère, principalement, mécontente les catholiques. Napoléon III raidit donc son attitude envers l'Eglise, qui de son côté appelle, au sein même du gouvernement, à voter pour des candidats catholiques. Les relations n'étant plus les mêmes entre l'Etat et l'Eglise, il n'en reste pas moins que le Second Empire reste pour la vie catholique une période de renouveau. [...]
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