De 1945 à nos jours, la France connaît des bouleversements sans précédent : en l'espace de deux générations, les campagnes et les églises se vident, les automobiles et les grandes surfaces envahissent le territoire et la télévision et l'ordinateur deviennent les instruments privilégiés d'une culture de masse. En quoi y a-t-il révolution de la civilisation ? Pour répondre, il convient d'étudier la portée des évolutions économiques, sociales et culturelles dont nous sommes les spectateurs et les acteurs...
[...] La société se méfie du politique en général, d'où le nombre croissant d'abstentions lors des scrutins. mouvement de mai 1968 est le symptôme d'une transition heurtée entre les valeurs de la génération du baby boom, fondées sur la liberté et les loisirs, et celle de leurs parents, fondées sur le respect de la hiérarchie et le travail. Vivre sa vie devient une valeur essentielle : Il en résulte un recul de la morale traditionnelle et une révolution des mœurs avec, par exemple, les mouvements féministes et la légalisation de l'avortement (1975). [...]
[...] Les écarts de revenus s'accroissent et l'on parle des nouveaux pauvres : en 2000, plus d'un million de personnes sont allocataires du RMI, créé en 1988. Des initiatives publiques ou privées sont prises pour venir en aide aux plus démunis, comme les restaurants du cœur de Coluche ou la couverture sociale universelle (1997). VERS UNE CULTURE DE MASSE ET DE NOUVELLES VALEURS UNE CULTURE DE MASSE . Après l'épuration qui frappe les milieux littéraires ayant collaboré pendant l'occupation (Brasillach), la compétition idéologique qui accompagne la Guerre froide est propice à l'engagement politique des intellectuels et des artistes, tels Sartre ou Picasso, compagnons de route du Parti communiste. [...]
[...] Elles ont gagné davantage d'autonomie mais, malgré les régulières déclarations de bonnes intentions, n'ont toujours pas obtenu l'égalité avec les hommes. UNE SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION . L'augmentation du niveau de vie favorise l'émergence d'une société de consommation. L'Etatprovidence y contribue, grâce à la protection sociale, la création d'un salaire minimum (SMIG, puis SMIC) et l'allongement du temps des congés. Les Français découvrent le confort. Profitant de l'essor du crédit, les ménages accèdent peu à peu à la propriété, s'équipent en appareils électroménagers et achètent une voiture (à peine 10% de foyers équipés en 1945). [...]
[...] A partir du septennat de Pompidou, les affaires culturelles deviennent une priorité des présidents. La construction du Centre Pompidou, inauguré en 1977, répond à la volonté d'un Président passionné d'art contemporain. Comme ses prédécesseurs, François Mitterrand marque de son empreinte le paysage culturel : Il fait construire l'Opéra Bastille et la Grande Bibliothèque de France et double le budget de la culture. La création de la Fête de la musique (Jack Lang) et la reconnaissance de pratiques culturelles jusque-là considérées comme mineures, comme la bande dessinée (festival d'Angoulême) témoignent du passage à la démocratie culturelle la culture pour tous et par tous Depuis 1945, les bouleversements économiques, sociaux et culturels sont d'une telle ampleur que l'on ne reconnaît plus, aujourd'hui, la France issue de la guerre. [...]
[...] Dès 1983, les gouvernements socialistes opèrent un virage vers la rigueur et augmentent les prélèvements pour réduire les déficits. Aucune politique n'a donc permis de sortir de la crise. Les gouvernements suivants, de droite comme de gauche, tentent de combiner rigueur et mesures de relance, comme les emplois jeunes et la semaine de 35 heures sous Lionel Jospin. Pour l'opinion publique, il en ressort une impression de gestion au quotidien, le sentiment que la droite et la gauche c'est la même chose et un certain rejet de la classe politique LA POPULATION ET LA SOCIÉTÉ D' UN PAYS DÉVELOPPÉ . [...]
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