Après la Première Guerre mondiale, le monde croit à un rapide « retour à la normale » mais il n'en est rien. Le passage d'une économie de guerre à une économie de paix est difficile à assumer et la prospérité reste fragile tout au long de la décennie. Elle débouche sur une crise mondiale sans précédent.
Quels sont donc les problèmes économiques pendant les années 1920 sachant que leur règlement n'est que partiel et ne peut éviter la crise des années 1930 ? (...)
[...] Enfin, les prêts consentis par les banques états-uniennes ont transféré une bonne partie de l'or aux États-Unis qui détiennent désormais la moitié du stock d'or mondial. Un nouveau SMI est donc à construire et c'est ce que différents pays réunis à Gênes en 1922 tentent de faire. Le retour à la convertibilité est décidé pour garantir la valeur des monnaies et fixer les taux de change. Face à la nouvelle donne économique mondiale, le Gold Exchange Standard fait de la livre et du dollar les deux monnaies internationales de compte et de réserve de change pour les pays dépourvus d'or. [...]
[...] En 1927, la FED vend de l'or contre des livres pour soutenir la monnaie britannique. Ces déséquilibres monétaires perturbent les équilibres financiers. Les déséquilibres financiers Les difficultés des flux financiers La place financière de Londres perd de sa puissance car les investisseurs internationaux privilégient de plus en plus les États-Unis. En revanche, les États-Unis ont du mal à assumer leur nouveau rôle de pôle financier mondial car il manque de savoir-faire. Les investissements états-uniens ont surtout lieu aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe centrale (Allemagne et Autriche). [...]
[...] La seule réponse est la hausse de la fiscalité mais celle-ci ralentit la croissance et reste insuffisante pour faire face aux charges. Les Etats se sont endettés en partie auprès des alliés comme la France ou le Royaume-Uni, eux-mêmes endettés auprès des États-Unis. La question des dettes interalliées est liée à celle des réparations allemandes. La France, débiteur net (on lui doit 3463 millions de dollars et elle doit 7021 millions de dollars) veut faire payer l'avenir et menace de ne pas rembourser ses dettes. [...]
[...] Une hyperinflation inquiétante La Grande guerre a provoqué l'inflation mais l'après guerre continue de la nourrir. Pour régler leurs dettes, les Etats ont tendance à laisser filer l'inflation car celle-ci affaiblit la valeur de leur monnaie, ce qui allège les remboursements à court terme des bons de la défense nationale. En 1920, le franc a perdu de sa valeur de 1913, la lire italienne L'Allemagne laisse s'effondrer le mark et joue sur l'inflation pour contenir l'agitation sociale en augmentant les salaires. [...]
[...] En conséquence, le dollar prend peu à peu l'avantage sur la livre car il a derrière lui un stock d'or important alors que la livre voit le sien diminuer ( en 1929). La situation n'est bientôt plus tenable pour les Britanniques qui doivent songer à lever la convertibilité en or de leur monnaie. La crise de 1929 leur en donne l'occasion. Le système tient en fait jusqu'aux débuts des années 1930 par la collaboration de la banque centrale d'Angleterre et de la FED (Federal Reserve Bank) soit la banque centrale des ÉtatsUnis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture