L'instruction en France aujourd'hui doit une grande partie de ses institutions à Napoléon Ier, qui est à l'origine de la création des Universités, des collèges ou bien d'écoles de l'enseignement supérieur telles que l'Ecole Polytechnique ou l'Ecole Normale supérieure. Cependant, les grands changements de l'époque moderne, dans le domaine de l'enseignement, sont survenus dès 1789.
La Révolution fit en effet de l'instruction une de ses priorités et opéra une vaste modernisation du système, tentant de faire de l'éducation une institution démocratique dans son fonctionnement et dans ses idées, c'est-à-dire au niveau de l'école et de l'enseignement. Napoléon hérite de ces avancées démocratiques, mais fait tout de même de l'éducation le domaine d'une élite, montrant ainsi la faiblesse du système élaboré par les révolutionnaires.
En quoi l'idéal démocratique républicain conduit-il malgré tout à la formation d'une école et d'un enseignement élitistes durant le premier Empire ?
[...] Il reste que l'instruction en France doit beaucoup et à la Révolution et à Napoléon. A la première elle doit une modernisation du système et un apport démocratique qui, s'il a été quelque peu mis à mal sous l'Empire, institua une séparation définitive avec l'école d'Ancien Régime. Napoléon quant à lui a su organiser l'éducation publique, la porter au niveau de l'excellence et, dans la lignée des révolutionnaires, en faire un enjeu politique. Mais un autre héritage napoléonien est la forte présence de l'Etat dans le domaine de l'éducation en France. [...]
[...] Enfin, la loi du 19 décembre 1793 sur les premières écoles indique que pour la première fois en France, l'enseignement sera gratuit, obligatoire, libre et décentralisé mais contrôlé par l'Etat. Cette loi ne sera cependant jamais appliquée. La loi du 25 octobre 1795 organise tout de même l'enseignement primaire et établit la gratuité partielle dans les écoles primaires. L'Eglise écartée pour une école laïcisée entraîne tout de même des problèmes de fonctionnement L'Etat lutte contre la présence de l'Eglise dans l'enseignement. [...]
[...] L'enseignement secondaire féminin, lui, était uniquement libre. Ex : pensionnats (ex : celui de Mme Campan). Or les pensions (féminines ou masculines) dans des établissements chics coûtaient cher et l'on peut dire qu'en général, les écoles privées étaient plutôt destinées à la bourgeoisie. Etant donné que l'école publique n'était plus gratuite, il apparaît clairement que l'école du Directoire reste le domaine d'une population aisée. Ces écoles libres se développèrent notamment lorsque l'Etat délaissa quelque peu l'enseignement primaire par manque de moyens et au profit du supérieur. [...]
[...] La difficile condition d'instituteur Les presbytères ne sont plus utilisés comme écoles comme sous le Directoire. Il s'ensuit un manque de locaux, de matériel pour les instituteurs. Leur rétribution est faible. Ils sont payés par les parents et donc tributaires de la fréquentation de leur école. Ils sont souvent obligés d'avoir une autre activité, généralement au sein de la paroisse (ex : catéchisme). La condition d'instituteur est donc difficile, même s'ils font partie des rares lettrés. Les bons instituteurs sont de ce fait peu nombreux. [...]
[...] L'enseignement révolutionnaire incarne donc les idéaux de la Révolution tels que la Démocratie pour assurer la continuité du régime. Pourtant on ne peut pas dire que l'école révolutionnaire soit entièrement démocratique. L'ecole revolutionnaire laisse une place a l'elitisme Les acquis démocratiques abandonnés La fin de l'obligation Le 17 novembre 1794, Lakanal fait adopter par la Convention une nouvelle loi. L'instruction reste gratuite mais non obligatoire. Il est décidé d'ouvrir une école publique pour mille habitants mais aussi d'autoriser de fonder des écoles particulières, c'est-à-dire privées. [...]
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