L'éclatement du tiers-monde des années 1970 aux années 1990, nouvel ordre mondial, FMI, endettement du tiers-monde, mouvement des non-alignés, conférence de Belgrade, sommet d'Harare, Guerre froide, sous-développement, continent africain, décolonisation, crise de financement, division internationale du travail
La formule inventée par Alfred Sauvy en 1952 souligne le fait que comme le tiers état de l'Ancien Régime, le tiers-monde n'est rien et demande à devenir quelque chose dans l'ordre mondial. L'expression consacrée de "Tiers Monde" tend à considérer comme formant un ensemble uniforme des pays dont les situations sont nettement différenciées, et qui revendiquent d'ailleurs hautement la reconnaissance de leur identité nationale. Mais les pays du tiers-monde font d'abord le choix de l'unité. Publié en 1961, l'ouvrage de Frantz Fanon "Les damnés de la terre" s'impose comme le manifeste du tiers-mondisme. Durant un quart de siècle, les pays du Sud ont cherché à affirmer leur unité politique afin d'imposer par la loi du nombre un "nouvel ordre économique mondial".
[...] Des « tiers-mondes » : la dualité croissante des pays du « Sud » A. Des « tiers-mondes » Les crises pétrolières des années 1970 ont accentué l'éclatement du tiers- monde. Un écart se creuse entre une Asie qui sort du "tiers-monde" (La Chine qui entre dans l'OMC, Singapour est une grande place financière, etc.), et une Afrique qui cumule les inégalités. Et même à l'intérieur de l'Afrique, Afrique du Nord et Afrique du Sud se développent seules. Les divergences entre les pays du Tiers-Monde entraînent son éclatement : les pays exportateurs de pétrole et de matières premières bénéficient des délocalisations et deviennent les nouveaux pays industrialisés (comme les pays d'Asie). [...]
[...] Bien peu d'États semblent mûrs pour concilier ordre et liberté. En 1989, la répression de la manifestation de Tien An Men est le reflet de l'autorité de l'Etat chinois. Le gouvernement tire directement sur la population. Au niveau des droits de l'homme, la Chine reste au sein des pays les plus "retardés". Son ouverture reste limitée aux aspects économiques. Malgré l'essor économique des « quatre Dragons », leur ouverture démocratique et leur système de protection sociale restent en deçà de ceux des vieux pays industrialisés, mais il faut noter que cet écart se resserre. [...]
[...] L'effondrement du mythe de l'unité politique et la crise identitaire du tiers-monde : la désillusion après l'utopie A. L'échec du non-alignement : un tiers-monde qui se fait le jeu des deux Grands Le mouvement des non-alignés prend véritablement forme sous l'égide du maréchal Tito à la conférence de Belgrade de 1961. Cependant, l'élargissement constant du groupe des non-alignés, alimenté par l'accession à l'indépendance de nombreuses colonies à partir de l'année 1960, rend pratiquement impossible le respect des règles politico- militaires posées à Belgrade (non-appartenance à un système d'alliance, absence de bases militaires étrangères sur le territoire national). [...]
[...] Les pays d'Amérique latine ne connaissent pas tous la même réussite. S'opposent de grandes puissances émergentes (Brésil, Mexique et Argentine) et les petits pays d'Amérique centrale et de la cordillère des Andes qui ne parviennent pas à décoller (Honduras, Bolivie) ou qui s'enfoncent dans l'économie de la drogue (Colombie, Pérou). Le choc de la dette a réorienté la politique économique des pays émergents, qui engagent alors des politiques néo-libérales : privatisations des entreprises publiques, baisse des tarifs douaniers, appel aux investisseurs étrangers Le Moyen-Orient pétrolier a bénéficié d'une croissance soutenue durant les années 1970. [...]
[...] Un tiers-monde à deux vitesses : les écarts de développement économique font que certains pays ont de plus en plus de poids sur la scène internationale alors que d'autres sombrent Longtemps isolée du monde extérieur par le maoïsme qui avait fait le choix d'une croissance dirigiste et autocentrée, la Chine a commencé à s'ouvrir fin 1970 et en 1990, elle multiplie les marques d'intégration dans l'économie mondiale, en négociant son entrée dans l'OMC par exemple. Progressivement, elle se voit reconnaître les critères caractéristiques d'une grande puissance, couronnement logique d'une croissance économique de l'ordre de 10% par an, avec un investissement représentant 40% du PIB. Shanghai et Hong Kong fonctionnent déjà comme des "villes globales". La puissance de l'Inde émerge également, elle dispose comme la Chine d'une masse démographique conséquente, avec une structure par âges particulièrement favorable à la production. Elle dispose de grandes capacités scientifiques et techniques en construction satellite et électronique. [...]
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