Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'idée que celle-ci doit être la « der des der » se généralise sur la scène internationale. Le bilan de la Grande Guerre est catastrophique aussi bien au niveau humain qu'économique et révèle le fait que le système d'alliance entre États qui avait mené à ce conflit mondial doit être abandonné. Le concept qui vise à établir une sécurité collective à travers une organisation supranationale, qui seule pourrait garantir cette sécurité, mais aussi assouvir un désir de paix, s'impose dans les relations internationales.
L'idée de sécurité collective n'est certes pas nouvelle, comme le rappelle les auteurs Moore et Pubantz en citant l'idée d'une « fédération des
républiques » développée par Kant, la conférence de la paix de La Haye ou encore les grands diplomates tels que Léon Bourgeois qui avaient développé cette pensée.
Toutefois, la création d'une organisation internationale qui serait le garant de la paix n'avait encore jamais été réellement impulsée. Dès lors, la création de la Société des Nations, qui eut lieu dès 1919, lors du Traité de la Paix de Versailles fit triompher rapidement les principes de la démocratie et de la paix dans le monde. Cependant les tensions au sien du concert des nations durant l'entre-deux-guerres, la montée des dictatures fasciste et nazie en Europe et enfin le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale ; sont autant d'éléments qui prouvent l'incapacité totale qu'a eu la Société des Nations (SDN) à s'imposer sur la scène internationale et à garantir ce pour quoi elle avait été conçue.
Ainsi, il convient de se demander dans quelle mesure la SDN fut un échec. Cette organisation était-elle vouée à l'échec de par son fonctionnement et le caractère quelque peu idéaliste qu'elle comportait en elle ? Ou a-t-elle été victime de la montée des régimes autoritaires et impérialistes face
auxquelles elle s'est retrouvée complètement démunie ?
[...] Web Feb Mansbach R.W & Rafferty, Kirsten L. Introduction to Global Politics. Routledge, London and New York Print. Moore, John Allphin Jr & Pubantz, Jerry. The New United Nations: International Organization in the Twenty-First Century. Prentice hall, New-York Print. - Milkias, Paulos. Developing the Global South: A United Nations Prescription for the Third Millennium. Algora Publishing, New-York Print - Thompson, John A. “Wilsonianism: the dynamics of a conflicted concept”. [...]
[...] Elle fut par exemple impuissante face à la décision de la France sous Poincaré d'envahir la 2 Rhur en 1923, et ce sous prétexte que l'Allemagne ne payait pas les réparations fixées par le traité de Versailles. Pour eux, il devint vite clair que la SDN était incapable d'interférer dans les disputes qui impliquaient des Etats importants (Mansbach & Rafferty, p. 134). Ici rentrent en compte les facteurs extérieurs à l'organisation et qui ont contribué à son échec. En effet, comme le démontra Fenwick dans son article écrit en 1936, la SDN n'eut jamais un caractère commun à tous ses états membres (Fenwick, p. 506). [...]
[...] Ainsi les trois organes permanents de la SDN furent rétablis lors de la création des Nations-Unies, ou encore la Cour de Justice Internationale qui régule le concert des nations de nos jours découle elle de la Cour de justice Permanente mise en place par la SDN. De fait l'analyse de l'échec de la SDN est ambiguë. De plus, si l'organisation constitua un échec important, elle ne fut cependant pas seule responsable de cette défaite puisqu'elle dut subir la montée des nationalismes et impérialismes et n'a finalement été que ce que les états membres ont bien voulu en faire SOURCES : - Bernard, Mathias. Introduction au XXème siècle. Tome 1914 à 1945. Belin : atouts Print. [...]
[...] L'échec de la SDN n'est en effet pas seulement du aux tensions extérieures dans les relations internationales de l'entre-deux-guerres. La composition de la SDN constituait elle aussi un des facteurs de son impuissance à s'imposer sur la scène internationale. En effet, comme le remarque Paulos Milkias dans son ouvrage, trois des nations les plus puissantes de cette époque ne faisaient pas partie de la SDN. Tout d'abord, les Etats-Unis, par le biais du Sénat qui refusa de ratifier le Traité de Versailles qui incluait la convention de la SDN, n'entrèrent pas dans l'organisation. [...]
[...] L'échec de la Société des Nations Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l'idée que celle-ci doit être la der des der se généralise sur la scène internationale. Le bilan de la Grande Guerre est catastrophique aussi bien au niveau humain qu'économique et révèle le fait que le système d'alliance entre Etats qui avait mené à ce conflit mondial doit être abandonné. Le concept qui vise à établir une sécurité collective à travers une organisation supranationale, qui seule pourrait garantir cette sécurité mais aussi assouvir un désir de paix, s'impose dans les relations internationales. [...]
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