L'eau lourde et le programme d'armement nucléaire allemand

Résumé du document

La Seconde Guerre mondiale marque le début du développement de l'énergie nucléaire à des fins militaires. Ainsi, le monde se retrouve divisé en deux camps opposés qui se lancent dans une course effrénée pour mettre au point la bombe atomique. Dans cette course au nucléaire, un élément fait l'objet de toutes les convoitises, l'eau lourde, sans laquelle la construction d'une telle arme est impossible. Des deux cotés, des programmes d'armement se mettent peu à peu en place.

Qu'est-ce que l'eau lourde, à quoi sert-elle ? Comment et où est-elle produite ? Qu'est-ce que la bataille de l'eau lourde ? Quel était le programme d'armement nucléaire nazi ? Qui est Carl Friedrich von Weizsäcker ?

Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre à travers notre problématique :
En quoi l'eau lourde était-elle si importante pour les pays en conflit durant la Seconde Guerre mondiale ?

Pour cela nous nous intéresserons dans une première partie à la découverte de l'eau lourde, ensuite à la fission nucléaire et pour finir, aux différentes utilisations de l'eau lourde.
Puis dans une seconde partie nous expliquerons qui était Carl Friedrich Von Weizsäcker, quel était le programme d'armement nucléaire nazi et enfin, comment s'est déroulée la course à la bombe atomique.

[...]
Harold Clayton Urey découvrit l'eau lourde en 1931 en distillant un certain nombre de fois un échantillon d'eau. L'eau lourde ayant une température d'ébullition supérieure à de l'eau légère (elle bout à 101,42°C), il fait évaporer de grandes quantités d'eau et obtient ainsi un résidu contenant de l'hydrogène lourd. Ce résidu n'est autre qu'un isotope lourd de l'hydrogène qu'il appellera par la suite deutérium. Cette découverte originale vaudra à Urey le prix Nobel de chimie en 1934 (...)

Extraits

[...] A cette occasion, les alliés entreprennent une cinquième et dernière opération consistant à saboter le bateau. Ainsi le 19 février 1944, la veille du départ du ferry, trois saboteurs norvégiens arrivent à s'introduire à bord. Ils placent 8 kilogrammes d'explosifs dans la cale avant de quitter le navire. Le lendemain matin, le ferry quitte le ponton et entame la traversée du lac. Quelques minutes plus tard, les charges explosent et le ferry coule faisant de nombreuses victimes et emportant avec lui l'eau lourde à 430 mètres de fond. [...]

[...] Pour cela, il fit une électrolyse prolongée de l'eau. L'électrolyse est une méthode permettant la réalisation de réaction chimique grâce à une activation électrique. C'est un processus qui convertit l'énergie électrique en énergie chimique. De ce fait, il en conclu que l'on peut séparer l'eau lourde de l'eau normale par distillation ou par électrolyse. En 1934, Norsk Hydro construisit la première installation de production d'eau lourde à l'échelle industrielle à Vemork en Norvège, pays riche en hydroélectricité. L'usine produisit douze tonnes par an et se montra particulièrement gourmande en énergie. [...]

[...] Malheureusement suite à une accumulation d'erreur et de malchance, l'opération tourne au drame. Effectivement les deux convois s'écrasent tour à tour à 60 kilomètres de la cible. Les quelques survivants seront capturés puis exécutés par les Allemands. Malgré ce désastre, les britanniques, apprenant que les quatre agents norvégiens ont survécu, décident de lancer une nouvelle opération. La troisième opération débute le mardi 16 février 1943. Les quatre agents de la seconde opération sont rejoints par six nouveaux Norvégiens, parachutés dans la région de Télémark. [...]

[...] L'eau lourde était indispensable pour continuer les recherches. Par conséquent elle fut bien vite source de convoitise, donnant lieu à une célèbre bataille : La Bataille de l'eau lourde Celle-ci se conclut par une victoire des forces alliées, empêchant ainsi les allemands de s'approvisionner en eau lourde. Allemagne nazie ne mit donc jamais au point l'arme atomique. Près d'un an et demi plus tard, les États-Unis y parviennent, et l'utilisent sur Hiroshima et Nagasaki mettant ainsi un terme à la Seconde Guerre mondiale. [...]

[...] Apres la guerre, en 1946, il est finalement autorisé à retourner en Allemagne où il deviendra directeur du département de physique théorique de l'Institut Max Planck. En 1957, Weizsäcker reçoit la médaille Max Planck. La même année, il fait partie des "18 de Göttingen", de grands physiciens qui ont protesté contre l'idée selon laquelle la Bundeswehr devrait être équipée de missiles nucléaires tactiques. De 1957 à 1969, il occupe le poste de professeur de philosophie à l'université de Hambourg. En 1963, Weizsäcker reçoit le Friedenspreis des Deutschen Buchhandels (prix de la paix des libraires allemands). [...]