Louis Napoléon Bonaparte, sacre de Napoléon, abdication de Napoléon, 1804, 1814, Révolution française, Ancien Régime, pape Pie VII, serment, Constitution, régime monarchique, régime politique, Europe, Premier consul, Empereur de France, héritier de la révolution, Terreur, guillotine
Le 2 décembre 1804 à Notre-Dame de Paris, en présence du pape Pie VII, Louis Napoléon Bonaparte âgé de 35 ans, assis sur le grand trône de la cathédrale Notre-Dame est sacré empereur des Français. Pour ce faire Napoléon Bonaparte leva la main droite pour prêter le serment constitutionnel sur ces mots ; « Je jure de maintenir l'intégrité du territoire de la République, de faire respecter les lois du Concordat et de la liberté politique et civile, l'irrévocabilité des ventes des biens nationaux, de ne lever aucun impôt, de n'établir aucune taxe qu'en vertu de la loi, de maintenir l'institution de la Légion d'honneur, de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français. ». Par ces quelques mots qui ont résonné dans la cathédrale comme une promesse de maintien des acquis de la révolution, Napoléon apparaît comme fervent défenseur des principes révolutionnaires, car il s'apprête à s'engager pour le respect de la Constitution.
[...] Napoléon est donc réellement à la tête d'un régime qui pourrait être qualifié "anti-révolutionnaire" et cette perte des principes révolutionnaires et aussi visibles sur d'autres plans, notamment par le recul des idéaux révolutionnaires. Atténuation des idéaux révolutionnaires Ce régime politique napoléonien, comparable à une monarchie a porté atteinte à plusieurs des acquis de la Révolution. De ce fait, on voit dans cette période un recul des idéaux révolutionnaires qui passe notamment par la perte de la liberté qui se voit étouffée. [...]
[...] Mais la réalité est tout autre, puisqu'il marque une réelle rupture avec les idéaux révolutionnaires et se place comme fossoyeur de ces derniers. La politique napoléonienne corruptrice des principes révolutionnaires Un régime de plus en plus autoritaire Napoléon énonça le lendemain du coup d'État du XVIII brumaire « La révolution est terminée » par cette phrase, il affirme de manière catégorique la fin de la Révolution. Le régime napoléonien illustre parfaitement la rupture avec la révolution, car il devient de plus en plus autoritaire et peu à peu, le régime subit une dérive monarchique et il se coupe du peuple. [...]
[...] Napoléon réaffirme d'abord l'interdiction du droit de coalition et impose aux travailleurs un livret ouvrier le 12 avril 1803, ce qui permet de contrôler les allées et venues sur le territoire d'une grande partie de la population ce qui permet à l'empereur de faire étroitement surveiller la population par la police. Par la suite en 1804, il met en place la surveillance de la presse et cela passe par la censure. Et en 1806, en opposition au principe révolutionnaire de déchristianisation, il fait rédiger un « catéchisme impérial » qui incite les Français à honorer et à servir l'empereur, de plus on pourrait y voir une atteinte au principe de séparation de l'Église et de l'État. [...]
[...] Il conserve même le principe que l'on pourrait qualifier de non-« confessionnalité de l'État » voulu par la Révolution. Par conséquent, la religion n'a plus la possibilité d'intervenir dans le domaine public. La volonté de déchristianiser la France a été en quelque sorte perpétuée par la suppression des écoles religieuses. Sans oublier que Napoléon fait usage du plébiscite à plusieurs reprises, notamment pour son couronnement que la population approuve par plébiscite, cela permet de redonner la souveraineté à la nation et ainsi, il s'inscrit dans une logique révolutionnaire. [...]
[...] Ce qui laisse la scène politique à Napoléon Bonaparte, qui décide de transformer progressivement le régime politique français en s'arrogeant l'essentiel des pouvoirs exécutif et judiciaire avant de renforcer sa mainmise sur le pouvoir en optant pour un régime impérial en 1804. Au-delà de se poser à nous, une question s'impose sur la dualité de la politique mener par Napoléon, depuis son sacre en 1804 a son abdication en 1814, qui se place entre héritage révolutionnaire et tradition de l'Ancien Régime. [...]
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