Les droites et le pouvoir en France (1870-1945)

Résumé du document

Dissertation d'Histoire contemporaine analysant les rapports entre les droites et le pouvoir, ainsi que leur évolution entre 1870 et 1945 en France.

Extraits

[...] Les droites semblent donc majoritairement accepter la République même si elles prônent un pouvoir exécutif plus fort. Seule une minorité représente un danger pour la République. Le Front Populaire contre le fascisme, crée après le 6 Février 1934 dissout pourtant les ligues après sa victoire aux législative de 1936, de peur d'un coup de force de celles-ci et la droite extra parlementaire se recompose autour de trois partis : le parti social français du colonel de la Rocque, le parti populaire français de Doriot et le parti socialiste de France de Déat constituent la nouvelle extrême droite. [...]

[...] Devant le péril de la première guerre mondiale et sous l'influence du nationalisme et du patriotisme mais aussi des ligues comme la ligue des patriotes dont le but était de laisser le regard des Français sur l'Alsace Lorraine, les droites vont accepter l'Union Sacrée, malgré leur attitude de retrait face au pouvoir. * * * 1914 marque donc le retour des droites au pouvoir. Celles-ci soutiennent l'Union Nationale et acceptent le durcissement de l'exécutif et les restrictions de libertés durant le conflit. A la sortie du conflit, elles connaissent des succès importants. [...]

[...] Les droites et le pouvoir en France (1870-1945) Lorsque chute le Second Empire, le 4 septembre 1870, avec la défaite de Sedan, les droites y voient un juste retour aux choses voire même l'expression d'une justice divine réparant le 18 Brumaire. Mis à l'écart sous le régime césariste de Napoléon III, les monarchistes ne tentent pourtant pas de reprendre un pouvoir que les bonapartistes leur laissent et que les républicains s'empressent de saisir, sous l'égide de Léon Gambetta et de Jules Ferry qui déclarent à l'hôtel de ville de Paris la formation d'un gouvernement de Défense Nationale. [...]

[...] Il s'agit de l'émergence des droites nationalistes, antiparlementaires et partisanes d'un renforcement de l'exécutif. Leur émergence peut s'expliquer d'abord par le contexte de scandales qui éclaboussent le milieu parlementaire (scandales politico-financiers, notamment de Panama), par la situation économique qui se dégrade dès le début des années 1880 (le chômage augmente). Le phénomène du boulangisme, à partir des années 1880 marque ainsi la naissance de la droite nationaliste et traduit le souhait d'un homme providentiel de la part de la population. [...]

[...] Cette crainte de l'accession au pouvoir du prince impérial va pousser les orléanistes à se rapprocher des républicains modérés et à voter les amendements Wallon de 1875. L'échec de la Restauration va se conjuguer avec un reflux des droites lors des élections. Les législatives de Février 1876 donnent une majorité aux républicains et la politique de force que tente Mac Mahon le 16 Mai 1877 pour imposer De Broglie avec la dissolution de l'Assemblée échoue et enracine la IIIeme République dans un régime parlementaire. [...]