Le 24 février 1848 Louis-Philippe abdique alors que le peuple envahit la salle des séances.
Tous les français, quelles que soient leur position sociale et leurs opinions politiques semblent être devenus partisans d'un régime, qui, la veille encore, ne comptait qu'un nombre très restreint de défenseurs.
Mais, si tous semblent s'accorder sur la révolution politique (pour différentes raisons tous veulent un élargissement de la démocratie) la révolution sociale est cependant un point de discordance majeure.
[...] Droites et gauches sous la IInde République. Le 24 février 1848 Louis-Philippe abdique alors que le peuple envahit la salle des séances. Tous les français, quelles que soient leur position sociale et leurs opinions politiques semblent être devenus partisans d'un régime, qui, la veille encore, ne comptait qu'un nombre très restreint de défenseurs. Mais, si tous semblent s'accorder sur la révolution politique (pour différentes raisons tous veulent un élargissement de la démocratie) la révolution sociale est cependant un point de discordance majeure. [...]
[...] Les notables, les bourgeois et les paysans lui sont tous hostiles Ces élections vont marquer la défaite du mouvement socialiste : 100 députés (pour 500 rep mod et 300 monarchistes plus ou moins ralliés à la république.) L'exécutif est confié à des républicains, mais pas un seul socialiste mai : sous prétexte de présenter une pétition pour le soutien de la cause polonaise, les rouges, (‘démoc-soc' comme les appellent leurs adversaires ; paradoxe soc-dem) envahissent l'assemblée, la déclarent dissoute, et forment un nouveau gouvernement. Mais leurs chefs (Raspail, Garnier-Pagès, Ledru-Rollin, et Marie) vont être arrêtés et les clubs socialistes dissouts. C'est alors que la bourgeoisie, républicains du lendemain sent la menace socialiste brisée. [...]
[...] La question de l'ordre social est donc au centres des relations entres droites et gauches pendant la IInde République. La constitution de 1848 ne va reprendre ni le droit au travail, ni le droit à l'instruction, ni le droit à l'assistance ; mais l'idée de souveraineté du peuple est ancrée, comme en témoigne le maintien du suffrage universel direct. Et, puisque à la recherche de l'ordre, et donc de la stabilité, la constitution va s'axer sur la séparation des pouvoirs. [...]
[...] La division des droites va à son tour achever la République face à la montée de Louis Napoléon Bonaparte. Les adversaires de la République vont donc d'abord venir des deux extrêmes, mais ce sera un conciliateur qui va l'enterrer, du moins temporairement. En réalité, la république sociale, démocratique et réformatrice ne dure que du 24 février au 10 décembre 1848. Mais c'est dans cette courte période, souvent occultée, que la modernité politique va faire ses premiers pas en France. Les gauches ont pris leur visage moderne : le socialisme et la lutte des classes restent à l'ordre du jour ; tandis que les droites s'accrochent à l'ordre social et au conservatisme, mêlés aux intérêts des milieux des affaires Aussi, paradoxalement, le raidissement impérial va diffuser le sentiment républicain dans la population, en même temps qu'il va affaiblir les droites monarchistes. [...]
[...] Une nouvelle fois les barricades se dressent dans Paris : mais cette fois il n'y a ni chef ni programme, ce n'est pas une insurrection politique, c'est une insurrection de la misère et de la faim. Le gouvernement confit les règnes au général Cavaignac qui déclenche la pire bataille de rue connu jusqu'alors. Les bourgeois prennent peur, il y aura plusieurs milliers de morts et d'incarcérations. Alors, la peur des rouges des partageux encore réunir droites et gauches, mais cette fois contre la république. [...]
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