Au début du XXeme siècle, on parle déjà d'une économie mondiale (échange de marchandises, d'hommes, de capitaux). C'est un phénomène nouveau dû à une accélération de la mobilité des facteurs de production. Mais une certaine dissymétrie dans les échanges se manifeste par une polarisation au profit de l'Europe, surtout de l'Europe du Nord-Ouest (plus particulièrement le Royaume-Uni et Londres). Il s'agit donc de l'apogée de la domination économique de l'Europe sur le monde. 1914 sera donc un point de rupture de cette domination. Cependant une interrogation mérite d'être posée : n'y a-t-il pas avant 1914 des retournements en cours ? La domination européenne n'est-elle pas un héritage du passé plutôt qu'une domination économique
[...] Cette convertibilité a renforcé la confiance dans la livre et a transformé l'or en instrument de réserve et en un moyen de paiement international alors que son rôle intérieur a diminué. En France, un autre principe d'émission monétaire a existé : les billets sont émis en échange de l'escompte de lettres de change, des traites à la Banque Centrale. Théoriquement, l'étalon-or devrait automatiquement assurer la stabilité des changes dont les fluctuations sont limitées entre les points d'or de rentrée et de sortie. [...]
[...] oui mais le peuplement s'est fait de façon indirecte. Les immigrants s'entassent d'abord dans les quartiers pauvres des villes du Nord-Est, fournissent la main d'œuvre non qualifiée et fixent les industries au Nord-Est. A la troisième génération, ces immigrants partent vers l'Ouest. La mise en valeur contribue à la croissance économique : vivier de main d'œuvre sans lequel la croissance n'aura pas été possible (goulets démographiques). La croissance démographique a permis d'élargir le marché de consommation. La croissance démographique explique l'irruption des Etats-Unis sur le marché mondial. [...]
[...] La population européenne dans le monde représente ainsi un tiers de la population mondiale. A qui profite cette émigration ? C'est d'abord une composante de l'impérialisme européen : diffusion des langues, des coutumes, de la religion. Mais les effets économiques sont plutôt positifs pour les pays d'accueil (Etats-Unis, Argentine, Canada) et négatifs pour les pays de départ (Irlande : émigration depuis la Grande Famine de 1846 qui bloque le développement économique ; Royaume-Uni : émigration de travailleurs qualifiés). En revanche, en Allemagne, l'émigration a été une solution au surpeuplement et s'est ralentie dès que l'industrie a créé suffisamment d'emplois (en 1880 environ). [...]
[...] On signalera aussi l'abondance de la main d'œuvre qui a tendance à émigrer (main d'œuvre qualifiée et encadrée par les Trade-Unions : syndicalisation poussée). Il s'agit d'un obstacle à une mécanisation massive, aux progrès de l'organisation du travail. La structure bancaire britannique montre que les grandes banques de dépôt n'investissent pas dans l'industrie. Elles se contentent de faire du crédit à court terme. L'abondance des capitaux n'a pas poussé leur mobilisation, ce qui est paradoxal. Le système bancaire est ainsi resté passif : les sociétés anglaises ne sont pas côtés en Bourse Les placements extérieurs étaient plus rémunérateurs et la finance triomphe. [...]
[...] Les bases du développement (1868-1885) Le développement est considéré comme la condition de la puissance nationale. L'objectif est stratégique mais la voie n'est pas militariste, au début. Ce développement va s'appuyer sur des bases juridiques : modifier la société pour briser les cadres anciens. Unification politique et militaire du pays, suppression des privilèges et des corporations, intégration des samouraïs (élite militaire féodale), qui s'est faite par une indemnisation (bons d'Etat). Réforme fiscale et libéralisation des échanges : l'agriculture est beaucoup taxée et l'objectif est de trouver les ressources dans les surplus agricoles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture