Les années 1920 ont été qualifiées "d'années folles" parce qu'elles ont été des années de prospérité. Jamais, excepté sous le Second Empire (1852?1870) et pendant la Belle Epoque, l'économie française n'avait connu une croissance aussi soutenue ni une telle modernisation ; pourtant le lourd bilan de la Première Guerre mondiale ne laissait guère présager une reprise économique.
Comment la prospérité des années 1920 s'opère-t-elle en France sachant que le pays présente un bilan économique catastrophique en 1918 ? (...)
[...] Les années 1920 1926 sont marquées par plusieurs spéculations contre le franc. Après une première crise monétaire en 1919 1920 pendant la crise de reconversion, un autre a lieu en 1924 lors de l'occupation de la Ruhr et une troisième en 1926 au temps du cartel des gauches. Les erreurs gouvernementales Pour faire payer l'Allemagne, le président du conseil, Raymond Poincaré, fait occuper la Ruhr de 1923 à 1924, ce qui déclenche une vaste spéculation internationale contre le franc. Mais Poincaré sait rétablir la confiance en augmentant les impôts et en contractant un prêt à la banque Morgan. [...]
[...] Il remet les biens et des brevets allemands aux entreprises françaises. Ses commandes permettent à l'industrie aéronautique française sinistrée par la fin du conflit de poursuivre ses activités en se rationalisant. La création de sociétés d'économie mixte ( à capitaux de l'Etat et à capitaux privés) est un de ses moyens d'intervention privilégiés. La Compagnie Nationale du Rhône, née en 1924, doit contribuer au développement de la production d'hydro-électricité. A son initiative, est fondée la Compagnie Française des Pétroles sont il possède des actions et qui doit exploiter les gisements irakiens en collaboration avec les compagnies anglo-saxonnes. [...]
[...] Si le pays est à reconstruire, la reconstruction qui ne concerne que le Nord et l'Est du pays stimule la modernisation industrielle d'autant que l'Etat se désengage de l'économie tout en établissant un nouveau partenariat avec les entrepreneurs. Mais la prospérité des Dix glorieuses est fragile : elle manifeste des signes inquiétants dès 1927 pour certaines industries anciennes (textile) qui ne se sont pas modernisées. La dévaluation de la livre sterling en 1931 sonne le glas des Dix glorieuses car les produits français deviennent dès lors moins compétitifs sur le marché extérieur. [...]
[...] Pour les grands groupes français, le marché intérieur devient trop étroit. Ils partent de la conquête de nouveaux débouchés extérieurs, et, pour assurer leur expansion, prennent des participations dans des Sociétés étrangères, notamment en Europe Centrale et Orientale (Schneider devient le principal actionnaire du tchèque Skoda). Les limites de la modernisation économique Toute l'économie française n'a pas connu cet élan modernisateur. La France demeure un pays de petites et moyennes entreprises souvent routinières. L'agriculture a été peu touchée par le mouvement de modernisation. [...]
[...] Il crée aussi une Caisse d'Amortissement qui gère la dette flottante avec ses propres ressources. En conséquence, la valeur du franc est stabilisé (elle ne baisse plus et ne monte plus). En juin 1928, après les élections législatives, Poincaré dévalue le franc pour que sa valeur soit égale à un cinquième de celle du franc germinal (franc créé par Napoléon 1 er en 1803), et qu'il soit à nouveau convertible en or. Conclusion La reprise n'est possible en France dans les années 1920 qu'après une crise de reconversion en 1919 1920. [...]
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