Dissertation sur le principe de masculinité : Comment le principe de masculinité, qui n'était à l'origine qu'une pratique coutumière, va t-il s'affirmer comme une véritable règle jusqu'à devenir une loi fondamentale du royaume ? Le principe de masculinité est d'abord une règle empirique, puis diverses théories vont être avancées pour justifier l'exclusion des femmes et ériger le principe au rang de loi fondamentale.
[...] La primogéniture masculine s'est toujours appliquée sans que personne ne s'en soucie. En 1316, puis en 1322 et enfin en 1328, l'entourage royal ne fait que réaffirmer un principe déjà existant. C'est par cette réaffirmation que l'usage du principe de masculinité s'érige progressivement au rang de loi fondamentale. En effet, dans de semblables situations, c'est cette règle que l'on appliquera, et c'est par cette répétition que le principe de masculinité prend de l'importance pour devenir une loi fondamentale du royaume. [...]
[...] Ainsi, depuis la premier sacre anticipé du fils d'Hugues Capet, la couronne est toujours passée de plein droit au fils aîné du roi défunt. Associé au trône et sacré du vivant de son père il apparaissait comme l'héritier naturel. Ce principe était si bien ancré dans les mentalités que Philippe Auguste n'éprouva même plus le besoin de recourir au sacre anticipé pour son fils. La règle de primogéniture ainsi établie, permit à la couronne d'être transmise sans heurt, assurant donc la continuité et la permanence de l'Etat. [...]
[...] Cependant, en attendant la naissance, il faut assurer la continuité du gouvernement . dépourvus de titulaire immédiat, les pouvoirs devaient être exercés sans interruption. C'est Philippe, le frère du roi défunt, qui profite des circonstances pour se faire attribuer la régence du royaume. C'est une assemblé de prélats et de barons qui confie le royaume de France à Philippe jusqu'à la majorité de l'enfant à naître si c'est un garçon, en revanche si c' est une fille, alors le titre de roi sera automatiquement accordé à Philipe. [...]
[...] En effet la question de la succession masculine n'est réellement apparue qu'en vue des circonstances. Le choix de préférer un homme à la succession est d'abord une réponse, une solution à la situation concrète de 1316 qui pose problème : il n'y a qu'une fille pour héritière. C'est une situation des plus exceptionnelles car elle ne s'est jamais présentée. La meilleure justification du principe de masculinité vient du fait qu'elle est appliquée parce que cela a toujours été le cas depuis l'affirmation du principe dynastique qui remonte à Hugues Capet. [...]
[...] Le problème de sa succession est immédiatement résolu : la couronne passe sans difficulté au frère du roi défunt, Charles de la Marche, troisième fils de Philippe Le Bel. Dans un tel contexte on peut facilement considérer que la règle est désormais clairement établie : les femmes sont exclues de la succession à la couronne. Mais qu'en est-il de leurs descendants ? B/la succession de 1328 : l'exclusion des descendants par les femmes En 1328, le roi Charles IV décède en ne laissant qu'une fille de 2 ans pour lui succéder. La reine enceinte met au monde une deuxième fille. [...]
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