Dissertation d'Histoire politique niveau Licence sur la question des partis politiques sous la IIIème et la IVème République. Que signifie être de droite ou de gauche ? Quelles valeurs ces partis véhiculent-ils ? A quels événements sont-ils associés sous ces deux Républiques ?
[...] Qu'on soit de droite ou de gauche, le sentiment est le même : l'insatisfaction. L'arrivée du Front Populaire en 1936 change les opinions du peuple et son ressenti. La gauche s'est unie suite aux émeutes de février 1934 autour du slogan Pain, Paix, Liberté Leur victoire aux élections de 1936 est écrasante et les réformes ne tardent pas : les salaires sont augmentés, les congés payés sont instaurés et la semaine de travail passe à quarante heures. Les désirs qu'a la population depuis 1871 sont réalisés, mais la crise économique n'est pas résolue, et le gouvernement du Front Populaire, conscient de son incapacité à gérer la crise, notamment avec le refus fait à Blum des pleins pouvoirs financiers, démissionne début 1938. [...]
[...] Les extrêmes, qu'ils soient de droite ou de gauche, regroupent généralement les plus pauvres et les plus riches. Mais les volontés varient avec les gouvernements. Etre de droite ne signifie pas la même chose en 1871, où on observe une majorité pro-monarchiste, et en 1958, où la République n'est plus remise en question ; de même, être de gauche en 1871, c'est ne pas reconnaître le gouvernement, à l'image des Communeux, et en 1958, c'est vouloir poursuivre les réformes sociales de plus en plus révolutionnaires. [...]
[...] Les populations de droite espèrent revenir à l'ancien régime, elles se composent des tranches hautes de la société, insatisfaites de la République. Les populations de gauche voient, elles, en Boulanger, l'espoir de réformes sociales. Ce sont majoritairement des personnes issues de milieu populaire, des ouvriers déçus de la République qui ne changent pas leur situation. Les mécontents sont des deux côtés et le nationalisme croît chez eux avec une volonté de faire sa revanche sur l'Allemagne. Cette crise des extrêmes se poursuit jusqu'à l'affaire Dreyfus : être de droite en 1900, c'est bien souvent être antidreyfusard. [...]
[...] La résistance, formée surtout de communistes et de socialistes, est la base d'une nouvelle République. Les premières élections législatives de la IVe République ont lieu en juin 1946 : le parti socialiste SFIO et le parti communiste PCF totalisent à eux seuls près de 50% des voix, le message est sans appel, la droite est discréditée. La république de droite a échoué à défendre les français face aux allemands, et la défaite marque les esprits ; être de droite en 1946, c'est incarner l'échec de la IIIe République. [...]
[...] Le retour de la gauche au pouvoir redonne confiance en la République. Ce premier mandat de 1946 à 1951 satisfait largement et est porteur d'espoir pour la population. En 1951, la droite reprend une place dans la vie politique en regagnant du terrain aux élections législatives : le RPF fondé par De Gaulle montre une volonté de la droite de revenir au pouvoir, qui se base sur une opposition à la montée du communisme. Les grands patrons se rassemblent sous ce parti, effrayés par la perspective d'un régime communiste populaire. [...]
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