En 1945 s'achève le deuxième conflit d'envergure mondiale en moins d'un demi-siècle. Sous l'influence des Etats-Unis, avec Roosevelt et Truman, les Etats décident de créer une organisation internationale dont le but premier sera de préserver la paix : l'Organisation des Nations Unies.
L'ONU est indéniablement une réponse immédiate aux désastres militaires, politiques et moraux engendrés par la Seconde Guerre mondiale ainsi que ses conséquences économiques. Néanmoins, l'espoir d'une paix internationale durable et la création d'une organisation internationale visant le même but avaient déjà été concrétisés à l'initiative des Etats-Unis, avec la Société des Nations, en 1919.
Par conséquent, c'est aussi sur les fondements de l'échec précédent, que non seulement dans ses buts mais également dans sa forme et ses règles que l'ONU puise son origine.
I. Les fondements politiques et moraux de l'ONU
Dès 1941, dans la Charte de l'Atlantique Rossevelt et Chruchill avaient proposé « un système vaste et permanent de sécurité ». En janvier 1942, est signée à Washington la déclaration des Nations Unies. A la conférence de Dumbarton-Oaks en sont définies les structures en octobre 1944. Puis en 1945, 50 Etats membres en signent la Charte à San francisco.
C'est dans un contexte de guerre mais avec un espoir pacifiste que nait l'ONU.
A. Les conséquences morales et politiques de la Seconde Guerre mondiale
Après le plus « jamais ça » de la Guerre 1914-1918, la fin de la Seconde Guerre mondiale marque une prise de conscience accrue des désastres d'une guerre qui dégrade la conscience humaine et interpelle encore des décennies plus tard. La torture, le génocide, les « médecins de la mort », les bombardements des villes, le charnier de Katyn, le refus d'appliquer la convention de Genève aux prisonniers soviétiques et enfin, la question de la responsabilité. Que faire pour empêcher que la barbarie ne renaisse ?
Pour traiter juridiquement l'horreur des camps, un tribunal militaire international est constitué après guerre : « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité » sont jugés à Nuremberg. Mais des criminels en réchappent (...)
[...] Conclusion L'ONU puise certes son origine dans les désastres de la Seconde Guerre mondiale et les réponses pacifistes et morales qu'ils appellent. Néanmoins, ses origines sont aussi celles d'une communauté internationale qui a échoué en cherchant la même stabilité et la même paix. Elle est également l'aboutissement d'équilibres géopolitiques et économiques des vainqueurs dont la définition même exclut une partie de ses nouveaux membres. Très vite, l'identification de deux blocs et les limites de ses interventions pacifistes viendront remettre en causes l'organisation de l'ONU, mais jamais ses objectifs. [...]
[...] L'expérience de la SDN. La Société des Nations était avant tout un espace de dialogue diplomatique internationale. Certes l'ONU n'a pas plus que la SDN le droit de légiférer et l'Assemblée générale de l'ONU peut rappeler les difficultés qu'avaient connue la SDN à trouver des consensus, néanmoins la création d'un Conseil de Sécurité permanent et retreint, permet de dépasser les simples recommandations et de décider d'interventions de maintiens de la paix, de sanctions internationales et d'interventions militaires. Celui-ci se compose des cinq grandes puissances victorieuses, qui disposent d'un droit de veto. [...]
[...] Par conséquent, c'est aussi sur les fondements de l'échec précédent, que non seulement dans ses buts mais également dans sa forme et ses règles que l'ONU puise son origine. I. Les fondements politiques et moraux de l'ONU. Dès 1941, dans la Charte de l'Atlantique Rossevelt et Chruchill avaient proposé un système vaste et permanent de sécurité En janvier 1942, est signée à Washington la déclaration des Nations Unies. A la conférence de Dumbarton-Oaks en sont définies les structures en octobre 1944. Puis en Etats membres en signent la Charte à San francisco. C'est dans un contexte de guerre mais avec un espoir pacifiste que nait l'ONU. A. [...]
[...] Mais des criminels en réchappent. Enfin, les vainqueurs eux-mêmes ont usé de nouvelles armes particulièrement destructrices : notamment l'arme nucléaire au Japon, jetant le doute sur le bien fondé même des actions de certains vainqueurs. Le préambule de la Charte vise en premier lieu la dignité humaine, les droits des hommes et des femmes et la justice. L'article 1er vise la paix et la sécurité internationale avec des moyens d'actions internationaux et pacifistes. B. Le morcellement d'un monde socio- économique inégal. [...]
[...] L'article 1er de la Charte prône la coopération internationale en vue de résoudre les problèmes d'ordre économique, social, intellectuel et humanitaire. Il est cependant difficile de ne pas songer à sa création à l'échec de la Société des Nations, créée moins de trente ans auparavant et qui visait des objectifs de paix assez semblables. II. De l'échec de la SDN au monde bipolaire. Au-delà des principes moraux, politiques et économiques qui fondent l'ONU, son organisation et ses principes d'actions semblent répondre en écho à l'échec de la SDN. [...]
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