Dès 1941, Roosevelt et Churchill pensent à la création d'un « système permanent de sécurité » après la victoire sur les nazis.
Le choc militaire, moral et d'envergure mondial de la Seconde Guerre mondiale donne une responsabilité nouvelle aux futurs vainqueurs de la Grande Alliance, pour réaffirmer le « plus jamais ça » de l'après 1914-1918 et dès 1942 est signée une Déclaration des Nations Unies.
Après la Conférence de San Francisco et l'adoption de la Charte des Nations Unies, signée par 50 Etats, l'ONU commence à exister et établit son siège à New York en 1946.
Bien que ses buts rejoignent ceux de la Société des Nations qui a échoué après vingt années d'existence, l'ONU réforme les modes de fonctionnement de la diplomatie et de la régulation militaire internationale. Elle étend les conditions de la paix et de la sécurité (article 1 de la Charte) aux champs économiques et sociaux.
Cependant, issue de la Seconde Guerre mondiale et d'un ordre mondial bipolaire, elle semble parfois prisonnière d'une organisation datée et de moyens d'actions ambigus face aux formes traditionnelles de conflits comme aux nouvelles formes.
I. Organisation et pouvoirs d'une nouvelle organisation internationale pour la paix, la sécurité et la coopération
A. L'ambition de véritables pouvoirs exécutif et judiciaire
Si l'ONU reprend le crédo démocratique et diplomatique de la SDN à travers l'Assemblée Générale des membres signataires de la Charte et son secrétaire général, elle se dote d'un Conseil de Sécurité permanent et restreint avec de véritables pouvoirs exécutifs.
Depuis 1965, celui-ci comprend 15 membres dont 5 permanents (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine). Le pouvoir revient donc aux grandes puissances victorieuses de 1945. Si l'Assemblée Générale dispose du droit d'édicter des recommandations, le Conseil de Sécurité peut quant à lui voter des résolutions en faveur de la paix et de la sécurité, et notamment des missions d'observations militaires ou encore depuis 1948 et le conflit arabo-israélien, des interventions de la force de maintien de la paix (Casques bleus) ; 61 interventions depuis sa création dont 15 sont en cours (...)
[...] Et si non, pourquoi. Introduction Dès 1941, Roosevelt et Churchill pensent à la création d'un système permanent de sécurité après la victoire sur les nazis. Le choc militaire, moral et d'envergure mondial de la Seconde Guerre mondiale donne une responsabilité nouvelle aux futurs vainqueurs de la Grande Alliance, pour réaffirmer le plus jamais ça de l'après 1914-1918 et dès 1942 est signée une Déclaration des Nations Unies. Après la Conférence de San Francisco et l'adoption de la Charte des Nations Unies, signée par 50 Etats, l'ONU commence à exister et établit son siège à New York en 1946. [...]
[...] La prise en compte des déterminants économiques, sociaux et humains dans ses missions. Par la Création d'un conseil économique et social, par la multiplication des programmes liés au développement (alimentaire, PNUD, environnement, OMS l'ONU marque une conception globale des équilibres de paix. Ces objectifs font partie des autres mesures propres à consolider la paix du monde La paix ne se résume pas à l'absence de guerre ou à limitations des moyens de la guerre. Les origines des conflits, autant que leurs conséquences s'inscrivent dans une dimension économique et sociale que la nouvelle organisation internationale intègre dans ses résolutions et dans ses plans d'actions. [...]
[...] L'ONU Dissertation Note méthodologique de l'auteur. Face un sujet, toujours critiquer la proposition. Se poser la question du POURQUOI ME POSE-T-ON CETTE QUESTION ou POURQUOI UNE AFFIRMATION . ce qui conduit en général à la problématique. Ici le sujet est court : le nom d'une institution. Dans le même temps il peut sembler vaste puisque rien dans le sujet ne marque une limitation dans le temps, il faut donc intégrer soi-même cette notion : l'ONU, de 1945 à nos jours. [...]
[...] Pour faire appliquer les résolutions de la Nouvelle organisation mondiale, l'ONU a conservé et renforcé son pouvoir judiciaire. La Cour internationale de justice remplace la Cour permanente de justice internationale de la SDN. Elle dispose des instruments nécessaires pour appliquer le droit international sous réserve du consentement des Etats. Elle fait partie des 6 organes principaux de l'ONU, et au-delà de son rôle consultatif, elle dispose de pouvoirs contentieux réels comme ce fut le cas dans les affaires Nicaragua c. [...]
[...] Prémisse d'une gouvernance internationale, l'institution n'a pas su se réformer et dépasser ses origines pour devenir une véritable force politique sur le champ international. Pouvoir exécutif en perte de légitimité, pouvoir législatif dénué de force légale réelle et pouvoir judiciaire optionnel jettent le doute sur la possibilité de remplir ses missions. L'ONU ouvre la voie à une réflexion sur la gouvernance mondiale des peuples, dépassant la notion de gouvernance d'Etats tant en termes de responsabilités que d'interaction : environnement, commerce, couverture sociale, éducation L'interdépendance des Etats souligne ses échecs autant qu'elle appelle son recours. [...]
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