Dissertation d'histoire répondant à l'intitulé : Signification et bilan du Front Populaire. C'est une dissertation de classe préparatoire hypokhâgne, entièrement rédigée. C'est un sujet des plus importants car le Front Populaire a sans doute été l'expérience gouvernementale qui a le plus marqué la période de l'entre deux guerres dans le cadre français.
[...] - la spéculation et la fuite des capitaux plongent la France dans un marasme financier inquiétant. Les causes de ces difficultés sont les suivantes : - la conjoncture économique dépressionnaire des années trente est toujours d'actualité. - les grèves ouvrières ont ralenti et parfois paralysé la production. - le patronat et les spéculateurs pratiquent une politique de sabotage visant à accélérer la chute du gouvernement. Les conséquences de cette situation économique se font ressentir rapidement dans le domaine politique : Blum réclame, dans un premier temps, la pause dans les réformes sociales, puis dans un second temps les pleins pouvoirs financiers qui lui sont refusés à deux reprises par le Sénat : d'où la chute du Front Populaire. [...]
[...] Il en résulte une crise de la société, liée d'abord à l'accroissement du chômage. Certes, le chiffre des chômeurs reste toujours inférieur au demi million, mais sans inclure les chômeurs à temps partiel, très nombreux. Les chômeurs ne sont pas secourus et beaucoup de travailleurs, fonctionnaires compris, voient leurs revenus diminuer, notamment lorsque Laval est président du Conseil en 1935. Hantée par l'éventualité du déclenchement d'une nouvelle guerre, la société française, fondamentalement pacifiste, est inquiète face aux initiatives de son voisin germanique depuis la victoire de Hitler en janvier 1933 : le Fûhrer, après avoir tenté de mettre la main sur l'Autriche et rétabli le service militaire, ne procède-t-il pas, le 7 mars 1936, à la remilitarisation de la Rhénanie en dépit des interdictions formelles du traité de Versailles ? [...]
[...] ) Conclusion "Le Front Populaire a été pour la gauche une espérance et une épreuve", écrit Jean Defrasne dans La gauche en France de 1789 à nos jours. De fait, le Front Populaire est arrivé au pouvoir en période troublée et s'est heurté à des obstacles quasi-insurmontables. Les difficultés économiques dans lesquelles il s'est débattu sont liées, comme au temps de l'expérience du Cartel des gauches, à l'obstruction du mur d'argent et ont à nouveau contribué à ancrer dans l'opinion publique française le sentiment que la gauche est incapable de gérer financièrement le pays. [...]
[...] Certes, il s'agit dans l'ensemble de grèves "bon enfant" où l'on danse, où l'on joue, mais le patronat ressent cette situation comme une humiliation. Quelle signification donner à ces grèves ? Pour les uns, il s'agit d'une manifestation spontanée de la joie ouvrière destinée à montrer au gouvernement son enthousiasme en vue des mesures sociales qu'il devait accorder. Pour les autres, communistes en particulier, c'est le prélude à la situation révolutionnaire prévue autrefois par Jaurès (la grève générale prélude au Grand Soir). Malgré tout, Thorez déclarait, le 11 juin : "il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue". [...]
[...] engagé dans la voie de la bolchevisation, soumis aux ordres du Komintern, avait toujours refusé toute collaboration avec les socialistes taxés de bourgeois et avaient exclu Doriot qui avait préconisé cette dernière solution. Mais l'avènement de Hitler a provoqué le retournement du Komintern favorable désormais aux solutions de type Front Populaire. La journée du 6 février 1934 a conduit radicaux, socialistes et communistes à s'unir dans une crainte commune du fascisme. Dès le 12 février 1934 a eu lieu une manifestation commune entre socialistes et communistes. [...]
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