En 1945, Walter Lippmann publie un ouvrage intitulé The Cold War. Il y dresse un constat de l'évolution des rapports de force au sortir de la Seconde Guerre mondiale et désigne la formation d'un ordre bipolaire par l'expression «Guerre Froide». Froide, dans la mesure où les deux puissances opposées que sont les États-Unis et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) n'entreront jamais dans un conflit armé direct. Ce sont leurs idéologies et leurs politiques qu'elles vont faire combattre. Ces deux blocs se retrouvent au premier plan de la scène internationale, l'Europe étant considérablement épuisée par la guerre, et vont rester face à face durant 46 années, de 1945 à 1991.
Les États-Unis n'ayant pas participé longtemps à la guerre, il existe, de toute évidence, une inégalité en matière de souffrance entre les deux camps. Malgré tout, l'URSS est, au lendemain des conflits, une puissance en plein essor, qui fascine le monde. Elle bénéficie du prestige de la victoire, mais aussi de celui de Staline et de l'Armée Rouge. La Guerre Froide étant classiquement découpée en une période de crises, une Détente et un retour aux tensions, comment caractériser le cheminement de l'URSS lors de ces différents phases ? Comment considérer sa place et son action dans les relations internationales ?
[...] On croyait les contentieux entre l'URSS et les États-Unis laissés de côté, mais dans les années 1980, de nouvelles difficultés émergent. Tout d'abord, il convient de nuancer : la Détente n'a jamais exclu la compétition. À ce titre, on peut citer l'intervention des États-Unis au Chili, en 1973, qui permet au militaire Pinochet de renverser le président chilien Allende afin d'éviter que le pays suive la voie communiste, ou encore le boycott des jeux olympiques de Moscou, orchestré par les États-Unis en guise de protestation contre l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS.
En 1977, l'Europe est le théâtre d'une crise diplomatique violente. L'URSS installe des missiles SS-20 sur son territoire et les Etats-Unis répliquent en installent des missiles Pershing en Europe de l'Ouest. Le monde semble devenir fou ; il est au bord de la Mutual Assured Destruction. La course aux armements bat à nouveau son plein. Le président américain Reagan investit énormément d'argent dans un système de satellites de détection et de destruction de missiles balistiques : c'est la «Guerre des Étoiles». (...)
[...] Les moyens de production sont collectivisés ; on parle de kolkhozes pour désigner les fermes collectives. Le stalinisme aurait-il perverti la nature de l'ensemble de ce système ? Staline n'a pas seulement instauré le culte de la personnalité (bustes et affiches du «Génial Conducteur de la Locomotive de l'Histoire», Stalingrad, etc.), il a pratiqué la Terreur. En effet, il avait le contrôle d'une police politique, le NKVD (devenu KGB par la suite), et envoyait les individus qu'il jugeait importuns dans les camps de concentration de Sibérie, connus sous le nom de Goulag. [...]
[...] En 1991, le pacte de Varsovie est dissout et un putsch raté des communistes les plus extrêmes aboutit à la disparition de l'URSS. Cet événement marque la fin de la Guerre Froide. L'URSS est au cœur des relations internationales de la seconde moitié du XXe siècle. Elle intervient militairement en Indochine, en Afghanistan ; elle a la capacité de brandir la menace de l'arme nucléaire. Cependant, les failles dans son économie et sa paralysie politique l'empêchent de prendre des mesures suffisantes pour assurer sa survie. [...]
[...] Un cargo de missiles est envoyé par l'URSS, mais l'ordre de faire demi-tour est finalement envoyé. Heureusement, l'URSS a pris conscience de la catastrophe inéluctable qui aurait découlé d'une telle démarche. Cet événement constitue la dernière crise ; il a effrayé le monde, il l'a fait réagir L'URSS pendant la Détente L'URSS a particulièrement besoin d'une période de Détente. Elle doit se consacrer à ses problèmes intérieurs. Ayant consacré ses finances au secteur A (armes, industrie, etc.), le secteur B des biens de consommation est en crise, c'est la pénurie. [...]
[...] Cheminement de l'URSS à travers les étapes de la Guerre Froide Julie Degraeve En 1945, Walter Lippmann publie un ouvrage intitulé The Cold War. Il y dresse un constat de l'évolution des rapports de force au sortir de la Seconde Guerre mondiale et désigne la formation d'un ordre bipolaire par l'expression «Guerre Froide». Froide, dans la mesure où les deux puissances opposées que sont les États-Unis et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) n'entreront jamais dans un conflit armé direct. [...]
[...] L'URSS va jusqu'à laisser Brandt s'agenouiller devant le monument aux morts de Varsovie. En 1972, RFA et RDA se reconnaissent mutuellement et, en 1973, elles entrent toutes deux à l'ONU. La conférence d'Helsinki de 1975 est un événement plus probant encore : 35 nations, dont les deux blocs, se réunissent autour d'une même table afin de discuter des problèmes généraux et d'apaiser les tensions internationales. C'est la dernière fois que cela sera le cas L'URSS face à un retour des tensions On croyait les contentieux entre l'URSS et les États-Unis laissés de côté, mais dans les années 1980, de nouvelles difficultés émergent. [...]
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