Discours de Pétain, France, Allemagne, assemblée nationale, troisième république, coalitions d'intérêts économiques, Hitler, France paysanne, politique, importance de l'état, peuple, égalité des hommes, guerre mondiale, reconstruction de la France
En 1940, la France subit "la débâcle" face à l'Allemagne et elle se retrouve au pied du mur. C'est alors que Philippe Pétain, héros de la Première Guerre mondiale, arrive au pouvoir, par l'intermédiaire de Paul Reynaud. Le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs sont donnés au maréchal Pétain par l'Assemblée nationale : Pétain a alors le futur de la France entre ses mains. Il entreprend alors de mettre en place la "Révolution nationale" pour permettre le "redressement" de la France. Le maréchal Pétain présente alors son projet et tente de convaincre les Français à travers de nombreux discours comme celui du 11 octobre 1940. Nous verrons donc comment Pétain justifie la nécessité de mettre en place la "Révolution nationale". Tout d'abord, nous nous attarderons sur la responsabilité de la Troisième République par rapport au déclin de la France selon Pétain, puis nous verrons le besoin de réorganiser la France, avant de terminer sur le besoin de retrouver le rayonnement mondial qu'avait la France.
[...] Discours de Pétain (11 octobre 1940) En 1940, la France subit « la débâcle » face à l'Allemagne et elle se retrouve au pied du mur. C'est alors que Philippe Pétain, héros de la Première Guerre mondiale, arrive au pouvoir, par l'intermédiaire de Paul Reynaud. Le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs sont donnés au maréchal Pétain par l'Assemblée nationale : Pétain a alors le futur de la France entre ses mains. Il entreprend alors de mettre en place la « Révolution nationale » pour permettre le « redressement » de la France. [...]
[...] Il s'agirait d'une « économie nouvelle » (l.23/p.3) dans laquelle il faudrait rentrer selon le maréchal Pétain (qui se donnerait ainsi l'image d'un avant-gardiste). Au niveau national, Pétain ne propose pas seulement une refonte de l'économie, mais il propose également un retour aux valeurs traditionnelles par le biais de la « Révolution nationale ». Tout d'abord, le maréchal, héros de la Première Guerre mondiale, symbolise l'esprit de l'ancien combattant et l'esprit de victoire, ce qui lui donne une certaine légitimité aux yeux des Français. [...]
[...] Ainsi, la défaite serait le reflet « des faiblesses et des tares de l'ancien régime politique » (l.4/p.1). Pétain estime qu'il se devra de mener une « révolution » (l.37/p.1) qui n'a pas été faite « dans la victoire, dans la paix » (l.37/p.1), donc dans l'ancien régime politique. De plus, étant donné qu'Hitler arriva au pouvoir suite aux effets de la crise économique en Allemagne, on peut penser que les coalitions d'intérêts économiques sont indirectement responsables de la guerre. Preuve du mépris de Pétain à l'égard de la Troisième République, il ne la cite jamais, mais parle de « l'ancien régime politique », comme si elle n'avait jamais réellement existé. [...]
[...] Pétain garantit également une égalité des chances, puisque chaque Français, sans discrimination (et « à la seule condition qu'il s'intègre » [l.21/p.2] s'il a des origines [sociales]), aura la chance de progresser dans la hiérarchie sociale en fonction de son travail (qui devient un droit) et en fonction de son talent. Ce sera donc le travail et le talent (donc la méritocratie) qui permettront de définir les nouvelles élites. Pour le maréchal, « une conjonction harmonieuse de l'autorité et des libertés » (l.40/p.2) est nécessaire pour le redressement de la Nation. Selon Pétain, il y a donc un besoin crucial de réorganiser la France pour sortir de la crise. [...]
[...] Il laisse apparaître aux Français le choix entre « une paix traditionnelle d'oppression et une paix toute nouvelle de collaboration » (l.7-8/p.2). Le choix n'en est pas un puisque le maréchal estime qu'on peut choisir entre « une paix vivante pour le vainqueur, une paix génératrice de bien-être pour tous » (l.10-11/p.2) et une paix où il faut « attendre et souffrir » (l.13/p.2) : Pétain se sert de la confiance que lui a donnée le peuple français pour l'orienter vers une paix de collaboration en affirmant qu'elle permettra de moins souffrir de la défaite. [...]
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