Discours de Maximilien Robespierre sur la guerre, Société des amis de la constitution 2 janvier 1792, Brissot, Club des Jacobins, Girondins, Montagnards, Révolution française, Ancien Régime, Louis XVI, duc d'Enghien
Après 1789, la France connaît un important débat : faire ou ne pas faire la guerre. Le document est un extrait de discours de Maximilien de Robespierre prononcé le 2 janvier 1792 lors de la quatrième année de la Révolution à la tribune du Club des Jacobins. Ce discours s'inscrit dans une série de quatre autres discours pacifistes. Nous pouvons d'ailleurs dire que ce document est une réponse à Brissot, un brissotin et un député français. Ce dernier prône notamment la guerre afin, selon lui, d'apporter la liberté aux peuples voisins, mais aussi de résoudre les problèmes internes en France comme la crise économique et politique par ce biais qu'est la guerre. C'est donc à travers de nombreux discours que ces idées se diffusent à la barre de l'assemblée et au club des Jacobins.
[...] Le risque du messianisme révolutionnaire, de la guerre pour la liberté des peuples, est que les révolutionnaires pourraient perdre les principes qu'ils prétendaient défendre. Robespierre parle d'ailleurs de « conquête de l'Allemagne » (l. 54) avec une image très impérialiste de la diffusion des idéaux français. De plus, Robespierre montre que la théorie de la guerre fraternelle se transforme en une théorie de l'extension territoriale avec « vous établissez partout des municipalités, des directoires, des assemblées nationales » (l.55). Ce ne sont pas les peuples libres, mais les révolutionnaires français qui instaurent leur politique à l'étranger. [...]
[...] C'est une scission entre les brissotins et les idées que défend entre autres Robespierre. Nous pouvons dire que c'est l'annonce des Girondins et des Montagnards. [...]
[...] De plus, nous pouvons dire que ce discours s'inscrit dans un contexte français et européen difficile. En effet, les idées révolutionnaires françaises se développent et touchent de nombreux peuples voisins comme en Belgique sous domination autrichienne. Ces idées ne manquent donc pas d'inquiéter les monarques en place et de liguer ces derniers contre la France révolutionnaire. En plus de cela, nous pouvons trouver des difficultés internes puisqu'une partie des nobles français ayant perdu leurs privilèges ont décidé de quitter leur pays comme le comte d'Artois ou le prince de Condé qui part avec son fils, duc de Bourbon, et son petit-fils, duc d'Enghien. [...]
[...] Ce sont donc des émigrés, mais aussi des contre-révolutionnaires. Ils essayaient de rallier les monarques européens à une intervention militaire commune contre la Révolution. Les révolutionnaires français, de leur côté, souhaitaient mettre en lumière la question de la guerre. Ils désiraient mettre en place des révolutions dans les pays voisins européens afin d'aider les peuples à se libérer, mais aussi pour éviter une possible intervention armée étrangère. Dès la fin de 1791, ce sujet créa de nombreuses tensions au sein du monde politique français. [...]
[...] L'esprit militaire pourrait en fin de compte conduire à un coup d'État. La guerre est aussi le moyen pour les gouvernements de s'attaquer aux libertés et de renforcer le pouvoir despotique de l'exécutif. Le discours de Brissot cité par Robespierre illustre parfaitement ce risque puisqu'il a tendance à présenter un pouvoir autoritaire avec la soumission du peuple « La défiance ( ) empêche le peuple de croire aux démonstrations du pouvoir exécutif, attiédit son attachement, relâche sa soumission » (l. [...]
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