Ecrire le passé, histoire, mémoires du XXe siècle, Première Guerre mondiale, Deuxième Guerre mondiale, guerre d'Algérie, colonialisme, traité de Versailles, loi mémorielle de 2001, génocides, nazisme, mémoire des rescapés, FLN
L'Histoire est une science humaine qui étudie les faits du passé avec une certaine objectivité en s'appuyant sur des sources variées : archives, archéologie, voire certains témoignages, qu'ils confrontent afin d'expliquer le passé avec neutralité. Les historiens sont les spécialistes de cette discipline, ils étudient les faits qui leur sont présentés dépourvus de quelque intentionnalité personnelle. La mémoire quant à elle correspond à un ensemble de souvenirs liés à un évènement passé, qu'il soit vécu par un individu ou un groupe. Par définition, elle est subjective et partielle.
[...] Des 1944, les chambres à gaz et les fours crématoires étaient dynamités. D'autres lieux, plus rares, comme le camp d'Auschwitz-Birkenau sont mémorialistes. En 1947, le camp a été transformé en musée, il est par ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. D'autres musées et mémoriaux ont été érigés en commémorations des génocides notamment en 2005 à Berlin, le « Mémorial aux Juifs assassinés en Europe ». Mais, il n'en est pas autant pour les Tsiganes qui ne bénéficie pas d'une telle visibilité. [...]
[...] Aussi, il existe une relation d'interdépendance entre l'Histoire et les mémoires. Il est intéressant d'étudier ce phénomène au travers du XXe siècle, période riche en conflits, et au travers de laquelle se développent les divers moyens de communication, notamment le journalisme et le cinéma. Il est donc légitime de se demander si l'étude des mémoires suffit à l'élaboration d'une vérité historique. Pour y répondre nous étudierons d'abord le cas de la Première Guerre mondiale, puis nous verrons selon de la Seconde et enfin nous nous pencherons sur la guerre d'Algérie. [...]
[...] En France, dans les années 1920, les travaux des historiens et les témoignages des soldats promeuvent la culpabilité allemande. Aussi, histoire et mémoire sont dans un premier temps d'accord. Mais, dès les années 1930, certains historiens tentent une approche plus objective et détachée, mais certaines sources écrites manquent, des documents sont gardés secrets, et au contraire les mémoires abondent, il est savoir qu'à cette époque les témoignages oraux ne sont pas encore démocratisés. Aussi, établir une thèse en désaccord avec l'état où le peuple risque de heurter la mémoire officielle et établie. [...]
[...] On parle donc souvent des mémoires au pluriel, car même lorsqu'un évènement touche un groupe, la perception de celui est propre à chacun. Ces mémoires perdurent via les témoignages écrits et oraux. La mémoire d'un événement constitue en elle-même un objet d'histoire : l'historien étudie l'évolution des mémoires. La mémoire est aussi une source pour l'historien. Inversement, le regard qu'un groupe porte sur son passé suscite un besoin d'histoire, et peut évoluer grâce aux travaux des historiens, à l'évolution de l'enseignement de l'histoire. [...]
[...] En effet, il est bien facile de reconnaitre des torts à des gens qui aujourd'hui ne demeurent plus pour les contester. Dans le cas de la guerre d'Algérie, on constate bien comment les mémoires interfèrent dans l'évolution de l'histoire et la constituent pleinement. L'étude des mémoires est donc nécessaire à l'élaboration et la confection de l'histoire, mais pas d'une vérité historique. Bien que l'on prenne toutes les mémoires en compte, certaines s'avèrent incompatibles, d'autres constituent l'histoire sous un angle trop précis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture